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Sport

Loïc Rémy et Dimitri Payet, l’autre génération 1987

Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez ont été sacrés champions d’Europe des moins de 17 ans en 2004. Depuis, on promet le plus bel avenir à cette génération 87. Cependant, ce sont d’autres natifs de la même année qui émergent doucement...  Franck Fife/AFP

La génération 87 ! Depuis plusieurs années, les spécialistes du foot s'essoufflent pour dire le plus grand bien de cette génération championne d'Europe des U17 en 2004. Parmi eux figuraient quelques noms que l'on retrouve régulièrement en équipe de France (Nasri, Benzema, Ben Arfa, voire Ménez). Ce millésime 87 devait tout rafler et exploser à la face du monde. Sauf qu'entre-temps, tous n'ont pas confirmé. Pire, ils ne se sont jamais imposés en Bleu.
Samedi soir au Stade de France, ce sont d'autres natifs de 87, Loïc Rémy et Dimitri Payet, qui ont donné la victoire à la France. Des oubliés qui ont choisi un autre chemin et qui se retrouvent au même endroit que leurs illustres jeunes partenaires.
Loïc Rémy et Dimitri Payet n'ont pas encore connu l'ivresse du succès, contrairement aux autres 87 précédemment cités. En effet, Benzema et consorts ont déjà tous connu les affres de la Ligue des champions, et pour certains se sont même déjà forgé un beau petit palmarès. Ainsi Karim Benzema a été sacré 4 fois champion de France. Ménez est vice-champion d'Italie et Nasri brille régulièrement dans le Big Four anglais avec Arsenal. La palme revenant à Hatem Ben Arfa qui a simplement tout gagné en France à même pas 23 ans (5 titres de champion, 1 Coupe de France, 1 Coupe de la Ligue, 4 Trophées des champions).

Des choix de carrière judicieux
De leur côté, Rémy et Payet sont encore en Ligue 1 avec un palmarès vierge. Le néo-Marseillais vient de découvrir la Ligue des champions, alors que Payet découvre lui le haut du tableau après deux saisons galère avec les Verts et deux autres auparavant avec Nantes. Cette éclosion tardive, due à des choix de carrière moins prestigieux, leur a donné plus de temps de jeu. En effet, Rémy et Payet tournent à environ 80 % de titularisation en championnat (79 % pour Payet et 84 % pour Rémy). À l'inverse, Ménez, Ben Arfa et Benzema sont loin d'être des titulaires à part entière. HBA a été titulaire à 67 reprises en 104 matches de Ligue 1 (53 %). Ménez fait légèrement mieux avec 36 titularisations en 58 rencontres de série A (62 %). Le mauvais élève restant Karim Benzema avec 15 titularisations en Liga en 32 matches (46 %). Seul Nasri fait office d'exception depuis son arrivée à Arsenal puisqu'il a été titulaire à 54 reprises sur 59 en Premier League (91 %).
Laurent Blanc n'a de cesse de le répéter, il faut jouer pour postuler aux Bleus. Cette gestion de carrière plus modeste porte donc ses fruits. À l'heure de la reconstruction, l'exode des jeunes talents ne semble plus être de mise. S'affirmer en France puis confirmer à l'étranger un peu plus tard, tel semble être le message que souhaite envoyer Laurent Blanc. Une méthode qui a fonctionné en 1998. Depuis, les départs trop hâtifs des perles françaises n'ont offert que des déceptions tout aussi rapides. À méditer pour les plus jeunes pousses...
La génération 87 ! Depuis plusieurs années, les spécialistes du foot s'essoufflent pour dire le plus grand bien de cette génération championne d'Europe des U17 en 2004. Parmi eux figuraient quelques noms que l'on retrouve régulièrement en équipe de France (Nasri, Benzema, Ben Arfa, voire Ménez). Ce millésime...

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