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Sport

La prise de pouvoir de Karim Benzema

Karim Benzema (au centre) a brillé contre la Bosnie. L’avant-centre du Real Madrid a enfin marqué de son empreinte un match de la France et saisi la perche tendue par Laurent Blanc, en manque de leader d’attaque. Boris Horvat/AFP

En lançant parfaitement son équipe sur le chemin de la victoire, mardi en Bosnie (2-0), Karim Benzema a enfin marqué de son empreinte un match de la France et saisi la perche tendue par Laurent Blanc, en manque de leader d'attaque.
Pas de doute possible pour le joueur du Real Madrid, l'ouverture du score face aux Bosniaques constitue « le but le plus important » de sa jeune carrière en équipe de France.
Jusque-là, son histoire avec la sélection avait été jalonnée de rendez-vous manqués et de malentendus. Mais en une action de classe, une « roulette » pour effacer son vis-à-vis et un tir croisé limpide du gauche, Benzema a tout effacé et peut-être commencé à écrire une nouvelle page en bleu.
Meilleur buteur de Ligue 1 à 19 ans (2007-08), pensionnaire du Real Madrid depuis l'été dernier avec un transfert estimé à plus de 35 millions d'euros, l'ancien prodige de Lyon (1re division française) n'avait jamais réussi à se libérer au plus haut niveau international.
Acteur (avec Samir Nasri) du « conflit de générations » ayant miné l'équipe de France à l'Euro 2008, auteur d'une déclaration maladroite après une entrée en fin de match lors de France-Roumanie (1-1), le 5 septembre 2009 - « Je n'avais pas eu envie de tout donner » -, Benzema avait perdu petit à petit tout crédit aux yeux de Raymond Domenech, l'ex-sélectionneur.
Le prédécesseur de Laurent Blanc ne l'avait ainsi pas retenu pour le Mondial 2010.

« Énervé »
Mais c'est surtout sur le plan strictement sportif que Benzema peinait à s'imposer en équipe de France. Avant ce but peut-être fondateur en Bosnie, son 9e en 29 sélections, il n'avait réussi à trouver le chemin des filets que lors de rencontres amicales ou face à des équipes mineures (3 fois contre les îles Féroé, 2 fois devant l'Autriche, une fois face à la Suède, la Turquie et la Tunisie). Lui manquait ce match-référence capable de le libérer et surtout de lui permettre de faire l'unanimité.
Son absence contre le Belarus n'était du reste pas seulement due à ses douleurs à la cheville droite mais à la volonté de Blanc de tout miser sur le duo Hoarau-Rémy. La faillite, l'inexpérience et les blessures des deux joueurs en ont fait un recours et Benzema n'a pas laissé passer cette chance.
« Cela fait plaisir de marquer dans les grands rendez-vous, surtout que c'était un match où tout le monde attendait l'équipe de France et moi-même. Il fallait que je tente, que je percute et que je me crée des occasions », a affirmé le joueur, « énervé » et « revanchard » après une Coupe du monde manquée.
Les Français, échaudés par les trop nombreuses occasions ratées contre le Belarus, avaient besoin d'un joueur rompu aux rencontres tendues et aux
matches-couperets. Le joueur du Real correspondait exactement à ce portrait-robot.
En lançant parfaitement son équipe sur le chemin de la victoire, mardi en Bosnie (2-0), Karim Benzema a enfin marqué de son empreinte un match de la France et saisi la perche tendue par Laurent Blanc, en manque de leader d'attaque.Pas de doute possible pour le joueur du Real Madrid, l'ouverture du score face aux Bosniaques constitue « le but le plus...
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