L'autre nuit, j'ai rêvé que j'étais avec Benjamin Netanyahu. Et contre toute attente, c'était un beau rêve. Au début, je ne savais pas que j'étais à Jérusalem. Je me baladais dans un vieux quartier, à travers des ruelles sinueuses, côtoyant un marchand d'eau ambulant, des enfants qui couraient dans tous les sens en criant, beaucoup de touristes, ébahis, qui ne savaient pas dans quelle direction regarder. Et puis j'ai vu au loin la splendide silhouette du Dôme du Rocher. J'ai poursuivi mon chemin sous les arcades de la Via Dolorosa, ébloui, moi aussi, par cette rue que je n'avais vue que sur les photos et les reportages télé, descendant un escalier par-ci, contournant une place par-là, jusqu'à arriver devant un énorme passage. C'est là que j'ai rencontré le Premier ministre israélien. Alors que j'étais très surpris, lui semblait m'attendre, puisque j'étais invité, en tant que journaliste, à l'interviewer. Il m'a salué puis nous avons marché côte à côte. Il m'a emmené visiter la Vieille Ville . Une vraie découverte. Comme dans mes rêves, me disais-je. J'étais à l'aise, étonné quand même par l'absence d'un service de sécurité draconien nous accompagnant. Juste deux gardes du corps qui nous suivaient discrètement. Nous sommes allés nous reposer dans un petit café-trottoir pour touristes. Bibi a commandé deux bières. J'avais soif et la gorge sèche. Puis nous avons trinqué. À ce moment-là, je me suis rendu compte que l'un des gardes du corps écoutait Feyrouz sur son baladeur. Ça m'a touché. Et les surprises ont continué. Nous avons vu passer le président palestinien. Il jouait au guide pour des amis américains. Il nous a salués et a chaleureusement embrassé Benjamin Netanyahu. Comme de vieux amis de longue date. Je me suis entendu dire : « Alors, ça va avec Mahmoud Abbas ces jours-ci ? » Et Bibi de répondre : « Oh, que oui. Il y avait juste un petit malentendu entre nous. Maintenant tout est réglé. Eux ont pris al-Qods, et nous Jérusalem. C'est si simple. Juste un problème de terminologie. Pas plus. Les Palestiniens ont obtenu les quartiers est de la Ville sainte, qu'ils ont baptisés "al-Qods", et en ont fait leur capitale. Et les Israéliens ont finalement pris possession des quartiers ouest, qu'ils ont appelés "Jérusalem" tout court, leur capitale éternelle et indivisible. Ainsi, il n'y aura pas de Jérusalem-Est et de Jérusalem-Ouest. Des concessions ont évidemment étaient faites. Les Palestiniens n'ont eu que quelques quartiers, des miettes. Mais bon, c'est mieux que rien. Les Israéliens ont dû partager leur souveraineté sur l'ancienne ville. Mais tout le monde est content et satisfait. Finie l'ère du tout ou rien. Maintenant, on partage. » Et puis j'ai entendu le générique d'Euronews. C'était ma télévision qui s'allumait à 9h30. Je l'ai ainsi programmée comme réveille-matin. Première info du jour : des Israéliens tués par le groupe armé du Hamas en Cisjordanie. Et les colons ont décidé de poursuivre la colonisation.
L'autre nuit, j'ai rêvé que j'étais avec Benjamin Netanyahu. Et contre toute attente, c'était un beau rêve. Au début, je ne savais pas que j'étais à Jérusalem. Je me baladais dans un vieux quartier, à travers des ruelles sinueuses, côtoyant un marchand d'eau ambulant, des enfants qui couraient dans tous les sens en criant,...
Chers lecteurs, afin que vos réactions soient validées sans problème par les modérateurs de L'Orient-Le Jour, nous vous prions de jeter un coup d'oeil à notre charte de modération.