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Des kamikazes attaquent un complexe militaire de Bagdad, 12 morts

Au moins 12 personnes ont été tuées dimanche à Bagdad quand plusieurs kamikazes ont tenté de prendre d'assaut un complexe militaire avec un minibus rempli d'explosifs, dans l'attaque la plus meurtrière en Irak depuis la fin, mardi, de la mission de combat de l'armée américaine.
Ce raid contre un complexe qui avait été la cible d'un violent attentat suicide en août illustre la difficulté des forces irakiennes à maintenir la sécurité face à des groupes armés qui ont multiplié les démonstrations de force ces dernières semaines.
Cette attaque a fait 12 morts et 36 blessés dans le quartier central de Bab al-Mouazam, sur la rive orientale du Tigre, a indiqué dans un communiqué le Commandement des opérations de Bagdad. Un précédent bilan de source hospitalière faisait état de 8 morts et 25 blessés.
Elle a visé une entrée secondaire du complexe qui abritait auparavant le ministère de la Défense, et où se trouvent désormais le siège du Commandement des opérations de Bagdad et le quartier-général de la XIe Division de l'armée irakienne.
Les récits divergeaient sur le déroulement exact de cette attaque.
Le Commandement des opérations de Bagdad a indiqué dans un autre communiqué que cinq kamikazes étaient arrivés dans un minibus près de l'entrée arrière de ce complexe.
"L'un est sorti du minibus. Les forces de sécurité lui ont tiré dessus et il s'est fait exploser", indique le communiqué. "Deux autres se sont enfuis dans un bâtiment à proximité et le minibus a explosé avec les deux autres terroristes à l'intérieur".
Les forces de sécurité ont, selon le communiqué, encerclé le bâtiment, une fusillade a éclaté et les deux kamikazes en fuite ont finalement activé leur ceinture d'explosifs.
Blessé dans cette attaque, un officier de police de faction dans ce quartier a de son côté affirmé à l'AFP qu'un minibus avait d'abord explosé près d'un point de contrôle proche du complexe.
"Ensuite, plusieurs hommes armés ont tenté de prendre le complexe d'assaut en tirant sur les forces de sécurité", a-t-il raconté sous couvert de l'anonymat, assis, blessé au genou et à la cuisse, à même le sol dans un couloir de la Cité médicale.
"Un autre kamikaze est arrivé au point de contrôle où avaient eu lieu les affrontements et s'est fait exploser", a-t-il ajouté. "Je me suis caché derrière un blindé. Il y avait du sang partout."
La Cité médicale, plus grand complexe hospitalier de Bagdad, a admis de nombreuses personnes blessées par balle et précisé que plusieurs civils avaient été blessés dans l'effondrement de bâtiments proches du lieu de l'explosion.
Peu après les deux explosions, entendues dans tout le centre-ville, l'armée a bouclé la zone, interdisant à toute personne de s'approcher du lieu des déflagrations en raison de fusillades.
Des témoins ont raconté que l'immense marché de Chorja, le plus vieux de Bagdad, situé non loin des attaques, s'était vidé en un éclair de ses clients pris de panique.
Le complexe militaire visé dimanche avait été en août la cible d'un attentat suicide qui avait fait 59 morts, en majorité des nouvelles recrues.
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