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Moyen Orient et Monde - Intempéries

Des centaines de milliers de Pakistanais fuient les crues de l'Indus

Des centaines de milliers de sinistrés fuyaient samedi la montée des eaux de l'Indus dans le sud du Pakistan, où la crue du fleuve a rompu de nouvelles digues, inondant villes et villages, et fait un million de déplacés en deux jours.

Depuis le 3 août, sept millions de personnes ont été déplacées dans la seule province du Sind, dont un million ces deux derniers jours. /

Depuis le 3 août, "sept millions de personnes ont été déplacées dans la seule province du Sind, dont un million ces deux derniers jours", a déclaré Ghulam Ali Pasha, le directeur des opérations de secours pour cette province.
Thatta, une ville de 300 000 habitants non loin de l'embouchure de l'Indus, a été vidée de la quasi-totalité de ses habitants depuis vendredi, après que le fleuve en furie eut ouvert une brèche d'une vingtaine de mètres dans la digue principale.
"Nous nous battons pour sauver Thatta et d'autres villes alentour", a expliqué M. Pasha, soulignant que "plus de 2,3 millions de personnes sont sans abri" dans cette région.
Les eaux ont commencé à refluer dans le nord et le centre du pays, mais les pluies torrentielles de mousson qui persistent ont gonflé l'Indus jusqu'à des niveaux critiques près de son embouchure.
Depuis une semaine, des milliers de villages et hameaux, et même des villes ont été vidés de leurs habitants dans la basse vallée de l'Indus, une région fertile et très peuplée.
"L'Indus a gonflé jusqu'à 40 fois sa taille normale et sa crue culmine pour l'heure dans le district de Thatta", a indiqué le Bureau de coordination de l'ONU pour les Affaires humanitaires (Ocha), précisant "qu'en termes de surface touchée, le Sind est désormais la province la plus affectée du pays".
Par endroits, l'Indus, large d'ordinaire de quelques centaines de mètres, a gonflé jusqu'à 10 km d'une rive à l'autre, où une route traversait un véritable lac d'eau boueuse, engorgée par des milliers de camions, voitures, carrioles tirées par des boeufs et gens en guenilles poussant leurs troupeaux vers les collines plus à l'ouest.
D'autres responsables locaux ont indiqué que les premières inondations ont touché des quartiers périphériques de Thatta samedi. "Deux autres brèches se sont ouvertes dans les digues qui ceignent la ville, nous tentons de la sauver des eaux", a déclaré Hadi Bakhsh Kalhoro, un haut fonctionnaire de la mairie.
Le Premier ministre de la province, Syed Qaim Ali Shah, a averti que la ville serait sous la menace des eaux tant que les digues n'auront pas été réparées, ce qui pourrait prendre "deux ou trois jours".
Alors que l'aide internationale n'arrive que lentement, le Pakistan espère organiser une conférence des donateurs pour les victimes des inondations, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdul Basit.
Mais les agences de l'ONU se disent de plus en plus inquiètes des risques de maladies parmi les enfants.
"Si rien n'est fait, environ 72 000 enfants déjà affectés par une grave malnutrition dans les zones inondées sont en danger de mort", a souligné Martin Mogwanja, coordinateur humanitaire de l'ONU au Pakistan.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a également exprimé ses craintes "d'une synergie mortelle entre les maladies transmises par l'eau, y compris la diarrhée, la déshydratation et la malnutrition".
Quelque 8 millions de sinistrés, dont environ 5 millions de sans-abri, ont besoin d'une aide d'urgence, selon l'ONU. Mais le nouvel exode du Sind va sans doute gonfler ces chiffres.
Le bilan de 1 600 morts va aussi considérablement augmenter au fil des découvertes macabres quand les eaux vont se retirer, ont prévenu les autorités.
Depuis le 3 août, "sept millions de personnes ont été déplacées dans la seule province du Sind, dont un million ces deux derniers jours", a déclaré Ghulam Ali Pasha, le directeur des opérations de secours pour cette province.Thatta, une ville de 300 000 habitants non loin de l'embouchure de l'Indus, a été...

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