Lieberman raille les négociations de Washington, un "événement festif"

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a réaffirmé mercredi son scepticisme au sujet d'un accord de paix avec l'Autorité palestinienne, à huit jours de la reprise de négociations directes à Washington, qu'il a qualifiées d'"événement festif".
"Nous avons connu beaucoup d'événements festifs de ce genre. De Madrid à Annapolis, nous en avons vu d'innombrables et en voici un autre", a déclaré à la radio publique israélienne M. Lieberman, en référence aux précédentes conférences ou négociations de paix israélo-palestiniennes.
"Qu'est ce que nous avons fait au cours des 17 dernières années depuis Oslo (accords d'autonomie, NDLR)? Soudainement nous allons parvenir à un accord de paix en un an?", a ajouté le ministre, chef du parti Israël Beiteinou, très à droite sur l'échiquier politique israélien.
M. Lieberman s'est opposé à plusieurs reprises en juillet au Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'accusant notamment de le tenir à l'écart d'importantes décisions diplomatiques.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé le 20 août la reprise le 2 septembre à Washington des négociations directes israélo-palestiniennes afin d'aboutir à un accord d'ici un an.
"Il est clair que les Palestiniens ne viennent pas avec des intentions bonnes et sincères pour parvenir à la paix, pour réaliser des progrès. Ils viennent parce qu'ils y ont été obligés. Ils viennent avec des conditions préalables qui risque de faire exploser ou empêcher des négociations sérieuses", a estimé M. Lieberman.
Il a indiqué "ne voir aucune raison" de prolonger le moratoire partiel de 10 mois de la colonisation en Cisjordanie au-delà de l'échéance du 26 septembre, se disant favorable à l'idée d'un redémarrage de la construction essentiellement dans les grands blocs d'implantations qu'Israël compte conserver aux termes d'un accord final.
L'Autorité palestinienne, qui s'est résolue sous intense pression américaine à participer aux négociations, a prévenu que la reprise de la colonisation en signerait l'arrêt immédiat.