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Moyen Orient et Monde - France

Sarkozy violemment attaqué sur sa politique sécuritaire

Le président français, Nicolas Sarkozy, a été violemment attaqué hier sur sa politique sécuritaire, qualifiée d’« indignité nationale » par l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, après un rappel à l’ordre de l’Église.
À la veille d'une rentrée politique et sociale qui s'annonce difficile pour le pouvoir, avec notamment l'impopulaire réforme des retraites, le virage sécuritaire estival n'a pas profité au président français, Nicolas Sarkozy.
« Il y a aujourd'hui sur notre drapeau une tache de honte », écrit dans le journal Le Monde Dominique de Villepin, ennemi juré à droite du président français, réagissant aux expulsions de Roms la semaine dernière vers la Bulgarie et la Roumanie. Face au « visage méconnaissable de la patrie des droits de l'homme », Dominique de Villepin, qui ambitionne d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012, dénonce une « faute morale » et appelle à « un devoir de refus » face à une « dérive inacceptable ».
Dans le même journal, la députée européenne et ex-ministre Rachida Dati, égérie du début du mandat de Nicolas Sarkozy tombée en disgrâce, préconise de « retrouver » une unité perdue « dans les valeurs de la République ». Elle rappelle que « pour les enfants de l'immigration, dont elle fait partie, l'égalité est le vecteur et la finalité de l'intégration réussie ».
Quant à François Bayrou (centre droite), il a jugé « grave et dangereux » de « prendre pour cible à grand spectacle une communauté tout entière pour plaire à une partie de l'opinion ».
Au lendemain du rappel à l'ordre de Benoît XVI invitant en français à l'accueil des « légitimes diversités humaines », la gauche dénonçait cependant une politique qui provoque un « haut-le-cœur » selon les Verts, et « produit de la violence » sans être efficace, pour la socialiste Ségolène Royal.
Les ministres de l'Immigration et de l'Intérieur, Éric Besson et Brice Hortefeux, ont de nouveau multiplié hier les déclarations pour justifier la politique sécuritaire du pouvoir, après l'expulsion de plus de 200 Roms jeudi et vendredi. Pour le gouvernement, il ne fait pas de doute que cette attitude de fermeté « rassemble les Français », lassés des actes de délinquance et d'incivilité.
Deux secrétaires d'État roumains qui devaient se rendre en visite en France le 30 août ont avancé la date de leur venue à mercredi et jeudi. Le secrétaire d'État chargé de l'Intégration des Roms, Valentin Mocanu, et celui chargé de la Sécurité publique, Dan Valentin Fatuloiu, seront reçus par MM. Hortefeux et Besson, ainsi que par le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche. « On peut attendre d'eux une meilleure coopération dans la réinsertion de leurs propres ressortissants puisque ce sont leurs ressortissants », a estimé Éric Besson.
Le tour de vis sécuritaire annoncé fin juillet par Nicolas Sarkozy était pourtant censé favoriser une reprise de contrôle de l'agenda politique par un pouvoir fragilisé après une série de scandales autour de l'affaire Woerth-Bettencourt. Mais le lien établi entre insécurité et immigration passe mal. L'expulsion de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie et la menace de déchéance de la nationalité française de certains criminels d'origine étrangère ont soulevé l'indignation jusqu'à l'ONU sans faire décoller dans les sondages Nicolas Sarkozy, qui stagne entre 34 et 36 % d'opinions favorables. Pire encore : un sondage Viavoice publié hier dans le quotidien Libération renvoie Nicolas Sarkozy en quatrième position des personnalités préférées pour devenir président, derrière trois socialistes. Avec 24 % de sondés qui souhaitent le voir à la tête de l'État en 2012, il arrive loin derrière le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn (44 %), la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry (31 %), et talonne Ségolène Royal (25 %).
À la veille d'une rentrée politique et sociale qui s'annonce difficile pour le pouvoir, avec notamment l'impopulaire réforme des retraites, le virage sécuritaire estival n'a pas profité au président français, Nicolas Sarkozy.« Il y a aujourd'hui sur notre drapeau une tache de honte », écrit dans le journal Le Monde Dominique de Villepin, ennemi juré à droite du président français, réagissant aux expulsions de Roms la semaine dernière vers la Bulgarie et la Roumanie. Face au « visage méconnaissable de la patrie des droits de l'homme », Dominique de Villepin, qui ambitionne d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012, dénonce une « faute...
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