Quatre otages sont sortis vivants du véhicule après l'assaut. Le sort de plusieurs personnes encore dans le bus restait incertain en fin de journée.
"Le tragique incident s'est achevé par la mort de huit civils innocents", a déclaré dans un communiqué le président philippin, Benigno Aquino, qui a présenté ses condoléances aux familles des victimes, après avoir rencontré les responsables de la police.
Le bilan à été confirmé par le secrétaire général de la Croix rouge philippine, Gwendolyn Pang, selon qui les corps se trouvaient dans quatre hôpitaux différents.
Le gouvernement de Hong Kong s'est déclaré "très déçu" par l'issue dramatique de la prise d'otages.
Selon la police, le preneur d'otages, âgé de 55 ans, a été abattu par un tireur d'élite alors qu'il tentait d'utiliser les otages comme "bouclier humain".
Quelques minutes avant l'assaut, l'homme qui voulait être réintégré dans la police, avait affirmé avoir tiré sur deux otages.
"J'ai tiré sur deux Chinois. Je vais les finir tous s'ils n'arrêtent pas", avait-il déclaré alors que les policiers prenaient position. "Je vois des policiers des forces spéciales arriver. Je sais qu'ils vont me tuer. Ils feraient mieux de tous partir car, à tout moment, je peux faire la même chose ici", avait-il menacé sur la chaîne de radio Mindanao Network.
Des coups de feu avaient alors été entendus à proximité de l'autocar.
Le preneur d'otages, un ancien policier limogé, armé d'un fusil d'assaut M16, était monté lundi matin dans l'autocar garé près d'un parc dans le centre de Manille, avec plus d'une vingtaine de personnes à bord.
La police avaient alors entamé de longues négociations avec lui.
Au fil de la journée, l'homme avait libéré sept touristes, dont un homme âgé et trois enfants, ainsi que deux Philippins. Le conducteur du véhicule est de son côté parvenu à s'échapper par une fenêtre brisée du véhicule.
Policier honoré en 1986 comme l'un des dix meilleurs officiers du pays, Rolando Mendoza avait été renvoyé en 2008 de la police, accusé de vol, d'extorsion et d'infractions liées à la drogue.
Les autorités consulaires chinoises aux Philippines avaient appelé dans la journée à une issue pacifique à la crise. "C'est une tragédie parce qu'un voyage d'agrément s'achève avec des victimes et des blessures", a déclaré lundi soir le chef de l'exécutif de Hong Kong, Donald Tsang.
Les autorités de Hong Kong ont annoncé que deux avions de la compagnie Cathay Pacific seraient affrétés pour les familles des otages et demandé à leurs résidents de ne pas se rendre aux Philippines.
Le bus de touristes avait été affrété par une agence de voyages hongkongaise, Hong Thai. L'incident rappelle une précédente prise d'otages en 2007 à Manille, quand 30 enfants avaient été retenus par un homme présentant des troubles psychologiques armé d'une grenade, qui les avaient libérés au bout de dix heures.
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