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Irak : trois paysans assassinés dans une opération signée el-Qaëda

Trois paysans ont été assassinés par un commando d'el-Qaëda en Irak, qui a laissé derrière lui des tracts mettant en garde contre toute "collaboration" avec les forces irakiennes et américaines, ont indiqué mercredi des responsables.
Cinq personnes ont également péri dans trois autres attaques à travers le pays, au lendemain d'un attentat suicide qui a fait au moins 59 morts dans un centre de recrutement militaire de Bagdad. Cette attaque, la plus sanglante de l'année, a été attribuée par les autorités à el-Qaëda.
Dans la nuit, un commando s'est rendu dans le village à majorité chiite de Rabiya (120 km au nord-est de Bagdad), dans la province de Diyala, un ex-bastion d'el-Qaëda, selon le commandant Mohamed al-Karkhi, de la police locale.
Le groupe, une dizaine d'hommes au visage masqué et en tenue civile équipés de mitraillettes et d'armes munies de silencieux, est successivement entré dans trois maisons, selon Ahmed al-Zarkouchi, un responsable local.
"Dans chaque maison, ils ont regroupé la famille dans une pièce avant d'emmener le père de famille et de l'exécuter dehors, laissant un tract sur son corps", a-t-il dit à l'AFP.
Selon lui, ce texte signé de l'Etat islamique d'Irak, dénomination d'el-Qaëda, indique: "Nous mettons en garde la population contre toute coopération avec les forces de sécurité et les forces américaines. Voici le sort réservé aux collaborateurs".
Il a précisé que les trois paysans étaient des chiites ayant un lien de parenté. "Ils n'avaient aucune relation avec les forces de sécurité".
Rabiya se trouve dans le district de Saadiya, où huit militaires irakiens ont péri il y a une semaine dans un guet-apens tendu par des insurgés après l'attaque d'un point de contrôle.
La province de Diyala est une des plus violentes en raison des tensions entre les différentes communautés et ethnies qui la peuplent.
Pour autant, le général Patrick Donahue, commandant adjoint de la Division Nord de l'armée américaine, a affirmé qu'en un an, les violences avaient diminué de 50% à Diyala.
"L'ennemi commet des attaques de temps en temps mais cela n'affecte pas la stabilité de Diyala", a-t-il déclaré lundi aux journalistes dans la base américaine Warhorse, près de Baqouba. "Les habitants de Diyala en ont assez d'el-Qaëda et de son idéologie."
Dans d'autres violences mercredi, deux civils ont été tués et deux blessés vers 07h30 (04h30 GMT) dans un attentat près du tribunal de Tikrit, ancien fief de l'ex-président Saddam Hussein situé à 160 km au nord de Bagdad, a indiqué un colonel de la police locale sous le couvert de l'anonymat.
A Bagdad, un employé du ministère des Communications a été assassiné dans le quartier de Harthiya (ouest).
Une bombe a par ailleurs explosé dans un poste de police de l'ouest de Ramadi, capitale de la province à majorité sunnite d'al-Anbar, tuant deux agents et en blessant trois autres, selon un responsable de la police locale.
Le ministre irakien de la Défense, Abdelqader al-Obeïdi, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse que tous les jeunes Irakiens tués la veille alors qu'ils venaient s'engager seraient considérés comme des "martyrs", ce qui impliquera le versement d'une pension pour leurs proches.
Les blessés seront, eux, automatiquement intégrés à l'armée, a-t-il promis.
Trois paysans ont été assassinés par un commando d'el-Qaëda en Irak, qui a laissé derrière lui des tracts mettant en garde contre toute "collaboration" avec les forces irakiennes et américaines, ont indiqué mercredi des responsables.Cinq personnes ont également péri dans trois autres attaques à travers le pays, au...