"Il ne s'agit pas de liberté de culte, parce que nous respectons tous le droit que chacun a de prier selon sa conscience", a dit le sénateur républicain du Texas, John Cornyn, sur la chaîne Fox News Sunday.
"Mais je pense qu'il n'est pas judicieux de construire une mosquée à l'endroit où 3.000 Américains ont perdu la vie après un attentat. Pour moi, cela montre que Washington, la Maison Blanche, l'administration et le président lui-même sont déconnectés" de la population, a ajouté l'élu.
A moins de trois mois des élections législatives de mi-mandat, et alors qu'une majorité d'Américains voient ce projet d'un mauvais oeil, M. Obama a défendu vendredi le droit de mener à bien ce projet controversé à proximité des lieux des attentats qui avaient fait quelque 3.000 morts en 2001.
Le républicain Peter King, représentant de New York à la chambre basse a reconnu le droit des musulmans à construire cette mosquée, mais a appelé les auteurs du projet à "écouter la peine et la détresse que cela cause à tant de bonnes gens" et à étudier la possibilité de bâtir l'édifice ailleurs.
"La blessure est si vive, et ils mettent du sel sur cette blessure", a-t-il dit sur CNN.
Le démocrate Jerrold Nader, lui aussi élu new-yorkais, a affirmé pour sa part que la question n'était pas du ressort politique.
Si l'imam et les autres participants au projet "veulent que la mosquée soit ailleurs, c'est leur décision, et le gouvernement ne devrait pas faire pression d'une façon ou d'une autre", a-t-il insisté.
Dans un plaidoyer passionné pour la liberté de culte, M. Obama a affirmé vendredi que les musulmans avaient "le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan".
Il a effectué une mise au point samedi en affirmant qu'il ne s'exprimait pas "sur le bien-fondé de prendre la décision d'installer une mosquée là-bas".
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