Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Suffrage

Victoire du camp du « oui » au référendum constitutionnel au Kenya

Le nouveau texte vise à rendre les institutions du pays plus démocratiques.
Les partisans du « oui » au référendum constitutionnel au Kenya célébraient leur victoire hier au lendemain du vote. Défendue par le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga, la nouvelle Constitution est censée renforcer la démocratie dans les institutions.
« Notre victoire (qui a été confirmée par la commission électorale indépendante intérimaire, NDLR) est la victoire de tous les Kényans (...) », s'est félicité Kiraitu Murungi, ministre de l'Énergie et l'un des principaux dirigeants du camp du « oui ». « Le fier peuple kényan s'est exprimé haut et fort. Nous prenons acte de ce geste audacieux », a lancé M. Murungi, se réjouissant « d'une vraie renaissance pour le Kenya ». Avant la fin du dépouillement des bulletins, le leader du camp du « non », le ministre de l'Enseignement supérieur William Ruto, avait concédé la défaite : « Nous avons accepté le verdict de la majorité au référendum (...) », a-t-il déclaré à la presse, proposant cependant « un mécanisme de consultation pour déterminer comment les sujets de contentieux dans la Constitution peuvent être amendés ».
Selon les résultats définitifs, portant sur 12,4 millions d'électeurs inscrits, le « oui » a obtenu 67,25% des voix.
Avant la proclamation de ces résultats, le président de la commission Issack Hassan avait appelé les Kényans « à la patience » et les camps rivaux au référendum « à respecter l'autorité de la commission ». Le référendum de mercredi s'est déroulé sans incident notable, contrastant avec les violences meurtrières qui avaient accompagné la réélection controversée du président Kibaki le 27 décembre 2007 face à son adversaire, M. Odinga, devenu depuis Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale.
Le nouveau texte fondamental vise à rendre les institutions du pays plus démocratiques, crée une Chambre haute du Parlement (Sénat) et renforce les attributions de l'Assemblée nationale pour contrebalancer le pouvoir du président, qui peut faire l'objet d'une procédure de destitution. Il prévoit également une réforme foncière cruciale. Le texte, qui supprime le poste éphémère de Premier ministre, devrait entrer pleinement en vigueur à compter des élections générales fin 2012.
D'ici là, le Premier ministre Odinga devrait rester à la tête du gouvernement d'union nationale installé par un accord du partage du pouvoir en février 2008. La presse kényane n'a pas attendu la proclamation des résultats officiels pour saluer l'avènement d'une ère nouvelle. « Le chaos qui a précédé et accompagné les élections générales successives a été relégué au rang des lointains souvenirs par les files d'attente ordonnées d'hier », se félicitait le quotidien privé Standard.
Les violences postélectorales de fin 2007-début 2008 avaient fait 1 500 morts, alimenté les ressentiments ethniques, sapé la confiance des électeurs dans leurs institutions et mis à mal l'image de stabilité du pays.
Les partisans du « oui » au référendum constitutionnel au Kenya célébraient leur victoire hier au lendemain du vote. Défendue par le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga, la nouvelle Constitution est censée renforcer la démocratie dans les institutions.« Notre victoire (qui a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut