Comme pour les 20 autres éditions, une seule condition était à remplir pour pouvoir s'inscrire au concours: faire plus de 100 kg.
Après une journée entière passée dans un hôtel de la région à se pomponner avec maquilleurs et coiffeurs, les concurrentes ont défilé devant 2500 spectateurs: en robe et, pour celles qui le voulaient, en sous-vêtements. Certaines se sont même livrées à un effeuillage à la Dita Von Teese.
Moment crucial: la pesée sur une énorme balance rouge avec un grand cadran rond.
Pas de prix pour récompenser les gagnantes (outre Miss Bien en chair: Miss Sympathie, Miss Fantastique, Miss Podium, Miss Tropmodel...), mais un gros gâteau à partager avec l'assistance. Et surtout un sérieux coup de pouce à leur estime, parfois bien malmenée par le regard des autres.
Marilena Amato, une jolie rousse, témoigne: «Quand on monte dans l'autobus, les gens se donnent des coups de coudes, se parlent à l'oreille et se moquent de nous, et c'est la même chose à la plage», soupire-t-elle. «Nous sommes victimes de fortes discriminations, c'est un peu comme si nous étions des citoyens de seconde classe», renchérit une autre participante, Antonia Bartolo, 37 ans, infirmière à Bergame (près de Milan, nord).
Le concours est aussi «un beau divertissement, une occasion de connaître des personnes qui ont les mêmes problématiques que moi», ajoute-t-elle.
«Finalement ce concours, c'est une vitrine pour les grandes tailles», explique Gianfranco Lazzereschi, fondateur du concours, encadré par deux concurrentes. «Pourquoi ces deux femmes ne pourraient-elles pas défiler? Et pourquoi faut-il suivre obligatoirement les diktats de la beauté?» demande-t-il. «Cette manifestation est avant tout un divertissement et un jeu pour faire passer un message», conclut-il.
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