Le commissaire à l'élargissement Stefan Füle et la diplomate en chef de l'UE Catherine Ashton étaient en Turquie le 13 juillet et y ont "réaffirmé la perspective d'une entrée dans l'UE de la Turquie", a indiqué mardi un porte-parole de la Commission.
"A cet égard, nous ne pouvons que saluer la volonté qu'a le Premier ministre Cameron de faire avancer cette procédure", a-t-il ajouté.
Il réagissait à des déclarations faites à Ankara par David Cameron, qui s'est dit "en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'UE peut être découragée de la façon dont elle l'a été". Une accusation à mots couverts contre Paris et Berlin, qui défendent un "partenariat privilégié" plutôt qu'une adhésion entière de la Turquie à l'UE.
"La Commission a aussi exprimé l'espoir que davantage de chapitres dans les négociations puissent être ouverts cette année, si la Turquie remplit les conditions nécessaires", a encore dit son porte-parole.
"Bien sûr, le moteur de toute cette procédure, ce sont les réformes qui ont lieu en Turquie", a-t-il souligné.
Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais le processus n'avance que très lentement, du fait des réticences allemandes et françaises à voir un pays musulman de 73 millions d'habitants entrer dans l'Europe. Mais aussi de l'impasse à Chypre et de la lenteur des réformes en Turquie.
L'UE a fait un geste fin juin en ouvrant un nouveau "chapitre" concernant les aspects de sécurité alimentaire, le 13e. Cependant un seul chapitre, sur les 35 prévus dans les négociations, a été bouclé à ce jour.
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