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L'Irak recherche 20 milliards de dollars pour construire quatre raffineries

L'Irak a besoin d'environ 20 milliards de dollars pour construire quatre raffineries afin de répondre à sa demande intérieure en produits raffinés puis s'imposer en grand exportateur, a annoncé samedi le ministre du Pétrole Hussein Chahristani.

"L'investissement nécessaire pour les nouvelles raffineries est de l'ordre de 20 milliards de dollars. Chacune d'elle coûte environ cinq milliards", a-t-il dit aux journalistes à Bagdad.

Il s'exprimait lors d'un symposium en présence de nombreuses sociétés étrangères du secteur de l'énergie et de la construction.

Avec ces quatre raffineries, dont la construction est prévue dans les provinces de Kerbala (centre), Kirkouk (nord), Nassiriya et Missane (sud), l'Irak souhaite augmenter sa capacité de raffinage de 740.000 barils par jour (b/j), alors qu'elle est de 550.000 b/j actuellement.

"Les investisseurs peuvent choisir d'investir totalement ou en partenariat avec l'Irak. L'investisseur recevra une réduction de 5% du prix du brut comparé aux prix internationaux, bénéficiera d'avantages fiscaux et des terrains lui seront attribués", a-t-il ajouté.

"Nous invitons tous les investisseurs à se joindre à nous sur la base des plans qui ont été faits", a-t-il poursuivi, en référence aux contrats attribués pour l'ingénierie et la conception des plans des usines.

Le Parlement a adopté en 2007 une loi permettant à des compagnies étrangères de posséder intégralement des raffineries, rompant avec la domination de l'Etat sur le secteur du pétrole à l'époque de Saddam Hussein.

L'Irak possède actuellement trois raffineries, à Baïji (nord), Bassora (sud) et Bagdad qui produisent notamment 12 millions de litres d'essence, 15 millions de litres de diesel, neuf millions de litres de fioul pour le chauffage et les centrales électriques.

La raffinerie de Nassiriya devra avoir une capacité de 300.000 b/j, celles de Missane et Kirkouk chacune une capacité de 150.000 b/j et celle de Kerbala 140.000 b/j.

"La priorité est de construire la raffinerie de Kerbala, car vu sa situation géographique, elle pourra traiter du brut provenant du sud et du nord", a déclaré l'adjoint du ministre chargé des questions de raffinage, Ahmed al-Chammah.

"Nous nous attendons à ce qu'une partie de la production de Missane, Kirkouk et Nassiriya vienne en surplus de la demande intérieure, mais ce surplus diminuera ensuite avec l'augmentation de la demande", a-t-il ajouté. "Ces raffineries devront répondre aux besoins lors des deux prochaines décennies".

L'Irak compte également moderniser les trois raffineries existantes, mal entretenues du fait des sanctions internationales puis de la guerre qui a suivi l'invasion du pays en 2003.

Le total des investissements pour l'ensemble des sept raffineries devrait être de 25 milliards de dollars, selon Sami al-Aaraji, un responsable du ministère du Pétrole.

L'Irak, qui produit environ 2,5 millions de barils par jour (mb/j) de brut, a signé depuis novembre dix contrats avec des compagnies étrangères pour 10 champs pétroliers. A terme, le pays devrait produire 10 à 12 mb/j.

"Dans les six prochaines années, l'Irak va devenir le premier producteur et le premier exportateur de brut ainsi qu'un exportateur majeur de produits raffinés", a estimé M. Chahristani.

 

L'Irak a besoin d'environ 20 milliards de dollars pour construire quatre raffineries afin de répondre à sa demande intérieure en produits raffinés puis s'imposer en grand exportateur, a annoncé samedi le ministre du Pétrole Hussein Chahristani.
"L'investissement nécessaire pour les nouvelles raffineries est de l'ordre de 20 milliards de dollars....