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L'armée turque intervient en Irak, tue quatre rebelles kurdes (armée)

Des soldats turcs ont traversé la frontière irakienne mercredi, poursuivant des séparatistes kurdes qui avaient attaqué des garde-frontières, et l'armée a annoncé avoir tué quatre rebelles, une opération qui fait suite à une multiplication des accrochages avec la rébellion kurde.

L'opération de poursuite à chaud a eu lieu vers 01H00 (22H00 GMT mardi), après l'attaque déclenchée par des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'une patrouille de garde-frontières dans la province de Sirnak (sud-est), au cours de laquelle un soldat a été tué, a affirmé l'état-major.

"Après l'échec de leur attaque, les terroristes ont tenté de fuir dans le nord de l'Irak où trois compagnies de commandos et un bataillon des forces spéciales les ont suivis, s'enfonçant de deux à trois kilomètres au-delà de la frontière, et ont éliminé quatre terroristes", ajoute un communiqué de l'état-major.

"Les opérations de recherches menées par ces unités se poursuivent au lieu où elles se trouvent", selon le document diffusé sur le site internet de l'état-major, qui précise que quatre fusils d'assaut et une mitrailleuse ont été retrouvés auprès des corps des rebelles.

Selon l'armée, l'incursion a été coordonnée avec une opération aérienne menée entre 10H30 et 11H45 (7H30 et 8H45GMT) et visant une zone plus éloignée de la frontière, où les rebelles avaient positionné des mortiers et des canons de DCA.

"Il a été constaté que les cibles avaient été atteintes", affirme-t-elle.

Plus tôt dans la journée, l'agence de presse Anatolie avait fait état de l'attaque du PKK, dressant un bilan d'au moins trois morts chez les rebelles et d'un soldat tué.

Les violences se sont multipliées depuis l'annonce le mois dernier par le leader emprisonné du PKK, Abdullah ضcalan, qu'il abandonnait ses efforts pour un dialogue avec le gouvernement.

Le 31 mai, six soldats turcs ont été tués dans une attaque à la roquette du PKK contre une base navale à Iskenderun (sud). Vendredi dernier, la jeune épouse d'un soldat a péri dans l'attaque à la roquette d'un logement militaire à Osmaniye (est). Les deux incidents ont choqué la Turquie.

Le PKK utilise depuis de nombreuses années les montagnes du nord de l'Irak comme bases arrières pour ses opérations contre l'armée turque dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

L'armée turque a lancé une série de raids aériens contre les bases du PKK en Irak depuis décembre 2007 et a mené une opération terrestre d'une semaine en février 2008. De petites unités effectuent parfois des incursions de moins grande envergure en territoire irakien.

Ankara évalue à environ 2.000 le nombre de rebelles du PKK retranchés en Irak.

En visite à Ankara début juin, le président de la région irakienne autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a promis de déployer "tous les efforts" pour empêcher les attaques des rebelles kurdes vers la Turquie depuis son territoire.

Le PKK, qui lutte pour l'autonomie des régions kurdes du sud-est de la Turquie, est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts, selon l'armée, depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.

Des soldats turcs ont traversé la frontière irakienne mercredi, poursuivant des séparatistes kurdes qui avaient attaqué des garde-frontières, et l'armée a annoncé avoir tué quatre rebelles, une opération qui fait suite à une multiplication des accrochages avec la rébellion kurde.
L'opération de poursuite à...