Irak : quatre morts et 20 blessés dans une série d'explosions à Bagdad

Quatre Irakiens ont été tués et 20 blessés dans une série d'explosions à Bagdad, à la veille de l'ouverture de la session inaugurale du Parlement issu des élections du 7 mars, selon des sources au sein des services de sécurité.

Au total, huit explosions ont secoué Bagdad, selon des correspondants de l'AFP.

Toutes les victimes sont des employées de la Banque centrale irakienne, visée par une bombe au moment ils quittaient leurs bureaux de la rue Rachid, située dans le centre de Bagdad, a précisé un responsable du ministère de l'Intérieur.

"Une bombe a explosé près de la banque centrale et du marché al-Arabi", a indiqué à l'AFP le porte-parole du commandement militaire de Bagdad, Qassem Atta.

L'attaque a été suivie par des échanges de tirs, selon ces sources, qui n'ont pas été mesure de donner de détails sur les autres explosions, dont l'une a provoqué un incendie dégageant une épaisse fumée dans le ciel de la capitale.

Les explosions se sont produites à quelques minutes d'intervalle.

La dernière vague d'attentats dans la capitale remonte à la fin avril quand 50 personnes avaient été tuées et 106 blessées dans six attentats antichiites à Bagdad.

Ces explosions interviennent à la veille de la session inaugurale du deuxième Parlement de l'Irak depuis l'invasion menée par l'armée américaine en 2003.

Le Parlement doit élire son président et ses deux adjoints ainsi que le nouveau président de la République, qui doit à son tour nommer le chef du plus grand bloc de l'assemblée chargé de former le prochain cabinet.

Mais hommes politiques et diplomates estiment que le blocage politique dans lequel est plongé le pays ne sera pas levé avant encore plusieurs semaines car un accord global sur la répartition des postes clés de l'Etat n'a pas encore été trouvé.

Début juin, la Cour suprême a ratifié les résultats du scrutin confirmant la victoire de l'ancien Premier ministre laïc Iyad Allawi, de justesse avec 91 sièges contre 89 au sortant Nouri al-Maliki.

S'il a remporté les élections, M. Allawi devrait toutefois se voir priver du droit de former le gouvernement, qui reviendra au prochain chef de la nouvelle "Alliance nationale", composée des listes de M. Maliki et des groupes chiites religieux, qui représente désormais la première force du Parlement.