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Marée noire : Obama veut poursuivre les responsables, nouvel essai de BP

Barack Obama a promis mardi que les responsables de la marée noire qui souille le golfe du Mexique rendront des comptes, au moment où BP disait espérer contenir la fuite "dans les prochaines 24 heures" grâce à une nouvelle opération pour siphonner le brut.

"Si nos lois ont été violées (...), je promets solennellement de faire comparaître les responsables devant la justice, au nom des victimes de cette catastrophe et des habitants de la région" du golfe du Mexique, a martelé le président américain depuis la Maison Blanche.

Auparavant, il s'était entretenu avec les dirigeants d'une commission d'enquête qu'il a nommée pour étudier les circonstances de la catastrophe.

Dans cette logique, M. Obama a envoyé son ministre de la Justice Eric Holder sur place en Louisiane (sud) mardi. Ce qui tendrait à indiquer, écrit le Washington Post, que "la catastrophe écologique pourrait faire l'objet d'une enquête criminelle".

Depuis Port Fourchon en Louisiane, Doug Suttles, le directeur d'exploitation de BP, a dit ne pas être inquiet au sujet d'éventuelles poursuites, affirmant que les relations entre le géant pétrolier et le gouvernement américain n'étaient "pas du tout tendues".

M. Suttles a également dit son espoir que la fuite de pétrole à l'origine de la marée noire puisse être contenue "dans les prochaines 24 heures" grâce à la pose d'un "entonnoir" sur le gisement. Le dispositif est censé récupérer le brut qui s'écoule à 1.500 mètres de profondeur pour le stocker sur un bateau qui mouille en surface.

L'opération consiste à envoyer des "robots sectionner l'oléoduc endommagé. Ensuite, une scie à diamant va opérer une coupe nette au sommet du puits", ainsi que l'a expliqué Bob Dudley, un haut responsable de BP sur CNN mardi matin. La dernière étape verra la pose de l'"entonnoir".

Selon les estimations de l'administration américaine, entre 72 millions et 113 millions de litres de brut se sont déjà écoulés dans la mer depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon le 20 avril.

Et, a prévenu Carol Browner, la conseillère de Barack Obama pour les questions d'énergie et de changement climatique, le risque est réel que la nouvelle opération augmente, du moins temporairement, de 20% le volume de brut qui se déverse.

Pour espérer mettre un terme à l'écoulement de pétrole, il faudra toutefois attendre le mois d'août et la pose de puits de secours, censés soulager le gisement fautif en pompant le pétrole et le gaz qui en sortent, indiquent de concert l'administration et les responsables de BP.

Ces puits de secours ont été mis en chantier début mai. Le premier devrait être prêt "aux alentours de la mi-août", a expliqué Carol Browner mardi sur CNN.

A ces défis techniques s'ajoute la composante météorologique, puisque mardi a commencé la saison des ouragans, que les experts prédisent particulièrement active.

"Si les ouragans atteignent le golfe du Mexique, le navire (chargé de recueillir le brut) ne pourra plus rester, ce qui veut dire que le flux ne sera pas atténué", a déploré Mme Browner.

En cas d'ouragan, le vent pourrait pousser le pétrole à l'intérieur des marais de Louisiane et endommager le fragile écosystème local.

Pour BP, les répercussions financières de la marée noire se font déjà sentir: M. Suttles a indiqué que les dépenses engagées par le groupe pour lutter contre la catastrophe avaient franchi "le cap du milliard de dollars".

Barack Obama a promis mardi que les responsables de la marée noire qui souille le golfe du Mexique rendront des comptes, au moment où BP disait espérer contenir la fuite "dans les prochaines 24 heures" grâce à une nouvelle opération pour siphonner le brut.
"Si nos lois ont été violées (...), je promets solennellement de faire...