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Gaza : il n'y avait aucune arme à bord (passager français)

Un Français, ayant participé à la flottille pour Gaza et expulsé mardi par les autorités israéliennes, a démenti la présence d'armes à bord des bateaux, lors d'une conférence de presse à Paris.

"Il n'y avait arme, ni bâton ni fourchette", a affirmé Youssef Benderbal, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), qui a choisi de signer un document présenté par les autorités israéliennes et de se faire expulser parce que "je me voyais plus utile en France qu'entre les mains des Israéliens".

Les personnes qui ont refusé de signer le document contenant des renseignements personnels ont été placées en détention.

Israël a accusé les militants d'avoir "déclenché les violences" en attaquant les soldats avec couteaux et barres de fer. Selon l'armée israélienne, 9 passagers ont été tués et 7 soldats blessés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes.

"Nous ne sommes pas sur le registre de la provocation; le CBSP n'a jamais à voulu engager un bras de fer avec Israël", a souligné Youssef Benderbal qui n'était pas présent sur le navire turc où a eu lieu l'assaut mais sur l'un des cinq autres navires du convoi arraisonné par la marine israélienne.

C'est pour discréditer le convoi" que les Israéliens ont évoqué la présence des armes, a-t-il accusé en soulignant que si des passagers du bateau avaient pu brandir des couteaux cela s'expliquait par la panique et la brutalité de l'intervention des commandos israéliens.

"Il fallait laisser passer les bateaux et les inspecter au port; on aurait vu qu'il n'y avait pas d'armes", a-t-il ajouté en observant que les organisateurs ne s'attendaient pas à une intervention israélienne dans les eaux internationales.

Le CBSP organise des missions tous les six mois vers Gaza et compte quelque 70.000 donateurs en France, ont indiqué ses responsables.

Selon Youssef Benderbal, les organisateurs de la flottille humanitaire avaient décidé de se regrouper avant le départ final. Les Israéliens nous ont demandé de "faire demi-tour" mais "c'était inacceptable pour nous", a-t-il raconté. "C'a été le seul contact" avant l'assaut, a-t-il ajouté.

"Il était 04H00, je me suis réveillé et je suis allé sur le pont. J'ai vu un hélicoptère puis des zodiacs allant à toute allure. Un soldat cagoulé et armé est monté à bord. Il nous demandait de nous asseoir en hurlant", a-t-il raconté.

"On avait pour consigne de dialoguer avec les Israéliens et de protéger la cabine du capitaine avec nos corps. Le soldat a asséné un coup à la mâchoire d'un passager et lui a collé son arme à la gorge".

Après leur arrestation, les humanitaires ont été séparés. "On a pris nos empreintes digitales, nous avons été passés au scanner et fouillés au corps", a-t-il dit.

Neuf Français, selon le gouvernement, ont participé à la flotille pour Gaza.

L'un d'entre eux, Thomas Sommer Houdeville, porte-parole de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), suscite l'inquiétude des humanitaires.

"Il est connu des autorités israéliennes parce qu'il a déjà participé à des missions pour Gaza. On a peur que ces autorités le fassent passer comme le représentant d'une organisation anti-israélienne", s'est inquiété Erwan Simon du CCIPP qui a qualifié l'intervention de la marine israélienne de "kidnapping".

Un Français, ayant participé à la flottille pour Gaza et expulsé mardi par les autorités israéliennes, a démenti la présence d'armes à bord des bateaux, lors d'une conférence de presse à Paris.
"Il n'y avait arme, ni bâton ni fourchette", a affirmé Youssef Benderbal, membre du Comité de...