« Le discours de Nasrallah fait planer la menace de guerre sur le Liban », souligne le BN

Le comité exécutif du Bloc national a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence du Amid du BN, Carlos Eddé, en présence, notamment, du secrétaire général du parti, Joseph Mrad, et du président du conseil politique du BN, Pierre Khoury.
Le communiqué publié à l'issue de la réunion souligne que « le dernier discours de Hassan Nasrallah (le 25 mai) fait planer, une fois de plus, la menace de guerres destructrices sur le Liban ». « Les guerres, plus particulièrement avec l'entité sioniste, ont montré que ce sont le peuple et l'armée qui paient le prix (de la confrontation), souligne le BN dans son communiqué. En effet, la résistance (en cas de conflit) est barricadée dans ses tranchées et ses sièges secrets et camouflés, de même que les combattants (de la résistance) sont bien entraînés et les responsables (du Hezbollah) sont entourés d'une garde très rapprochée qui n'a pas son équivalent dans le monde. Qui reste-t-il donc ? Le peuple dans toutes les régions, du nord au sud, serait soumis aux bombardements et au blocus sans qu'il puisse être protégé par des abris, et l'armée déployée sur toute l'étendue du territoire dans ses casernes et ses positions temporaires ne bénéficierait d'aucune couverture ou défense aériennes adéquates. »
Et le BN d'ajouter : « Une telle guerre déboucherait sur la destruction de l'armée, tandis que le peuple et l'économie subiraient des pertes considérables. Cette guerre ne profite ainsi qu'à une seule partie, en l'occurrence la troisième faction mentionnée dans la déclaration ministérielle (la résistance, en l'occurrence le Hezbollah). Toute victoire dans une telle guerre serait une victoire à la Pyrrhus et elle risquerait peut-être de changer le visage du Liban. »

La position Kataëb
Notons par ailleurs qu'au cours d'une causerie donnée à Achrafieh en présence, notamment, du député Nadim Gemayel, l'un des membres du bureau politique Kataëb, Sassine Sassine, a réaffirmé que le parti est opposé à tout arsenal militaire illégal et tout armement « autre que celui de l'armée et des Forces de sécurité intérieure ».