L'ambassade d'Iran à Paris prise à partie par des opposants au régime

Des opposants au régime iranien à Paris, protestant contre cinq exécutions annoncées dans la matinée par la parquet de Téhéran, ont bruyamment manifesté devant l'ambassade d'Iran, commettant quelques dégradations, a constaté l'AFP sur place.

La manifestation, forte d'une centaine de personnes, a duré une vingtaine de minutes, puis les forces de l'ordre sont intervenues et ont bouclé l'ambassade.

Quelques dizaines de manifestants, pris en étau par les CRS (compagnies républicaines de sécurité) en tenue anti-émeutes, ont ensuite été interpellés et emmenés dans des fourgons de police, a indiqué au téléphone à l'AFP une porte-parole des manifestants, Fati Langroudi.

Des manifestants, utilisant des barrières de sécurité comme des échelles, ont notamment cassé avec des barres de fer les caméras de surveillance de l'ambassade, selon le journaliste de l'AFP sur place.

Des slogans hostiles au régime ont été aussi inscrits avec des bombes de peinture noire. Les manifestants scandaient "à bas Khamenei", du nom de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique? et d'autres slogans hostiles au régime islamiste de Téhéran.

Nombre de manifestants arboraient un foulard vert, comme le faisaient l'été dernier les opposants iraniens à Téhéran qui contestaient la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Les exécutions à Téhéran ont concerné un monarchiste et quatre membres du groupe rebelle armé kurde PJAK, condamnés pour avoir commis des attentats dans plusieurs villes iraniennes.

Ces personnes, quatre hommes et une femme, ont été pendues dimanche matin, selon un communiqué du parquet de Téhéran publié par les médias iraniens.