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Les pays du Golfe écartent la tenue d'une réunion extraordinaire de l'Opep

Les producteurs pétroliers du Golfe ont écarté dimanche à Doha une réunion extraordinaire de l'Opep, estimant qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer du recul actuel des prix du brut.

"Je n'ai jamais été inquiet", a répliqué le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, Ali al-Nouaïmi, qui était interrogé sur la baisse des prix de ces derniers jours.

"L'Opep ne demeurera pas les bras croisés, elle est toujours en mouvement", a-t-il lancé en marge de la neuvième conférence arabe de l'Energie, organisée sous l'égide la l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep).

Dans une autre déclaration, le ministre saoudien a affirmé que le marché était à "l'équilibre" entre offre et demande.

Plus catégorique, le ministre qatari de l'Energie, Abdallah ben Hamad al-Attiya, a affirmé qu'"il n'y a pas de proposition pour la tenue d'une réunion extraordinaire".

Pourtant le ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, avait estimé samedi, à son arrivée à Doha, que l'Opep devrait se réunir avant sa conférence prévue en octobre si les prix tombent sous 65 dollars le baril.

Mais son homologue des Emirats arabes unis, Mohammad Al-Hameli, a affirmé le même jour ne pas croire que l'Opep allait se réunir avant sa conférence d'octobre.

"Ce qui se passe est une correction (...) les prix montent et descendent", a-t-il ajouté, estimant que cela résultait des mécanismes du marché.

Les prix ont fortement chuté depuis près d'une semaine, sur fond d'inquiétudes en raison de la crise budgétaire grecque.

Sur le Nymex, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin a terminé vendredi à 75,11 dollars, en recul de 2 dollars par rapport à la veille. Sur les quatre dernières séances, le baril de brut texan a plongé de 11,08 dollars, soit près de 13%.

Cette baisse "est normale", a estimé M. Attiya. "Les fluctuations n'ont rien à voir avec l'offre et la demande (...) les crises grecque et européenne et les pressions sur l'euro ont provoqué une réaction psychologique du marché", a-t-il ajouté.

"Quoi que vous faites maintenant, le marché ne répondra pas car il est sous une énorme pression psychologique", a-t-il ajouté, estimant que les pays de l'Opep "devraient attendre calmement de voir ce qui se produira sur le marché quand cette situation se stabilisera".

De son côté, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri a dit croire en un sursaut: "88 dollars n'est pas viable et 75 dollars n'est pas viable. Je suis sûr que les prix vont rebondir".

Il s'est dit aussi inquiet du non respect des quotas de production au sein du cartel en déclarant: "Je suis tout le temps inquiet de la discipline" de production.

La baisse des prix a suivi une hausse de la production de l'Opep qui a atteint en avril son niveau le plus haut en 16 mois, soit une surproduction de quelque 2 millions de barils par rapport aux quotas fixés.

La production de onze pays de l'Opep (l'Irak non compris) a atteint 26,8 millions de barils par jour en avril, selon le bulletin spécialisé Middle East Economic Survey (MEES), qui indique que tous les membres ont dépassé leurs quotas.

La conférence doit prendre fin mercredi. Ce rendez-vous a été établi en 1979 par l'Opaep et le Fonds arabe pour le développement économique et social.

Les producteurs pétroliers du Golfe ont écarté dimanche à Doha une réunion extraordinaire de l'Opep, estimant qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer du recul actuel des prix du brut.
"Je n'ai jamais été inquiet", a répliqué le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, Ali al-Nouaïmi, qui était interrogé sur la baisse...