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Polanski passe à l’offensive contre son extradition vers les États-Unis

Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski et ses soutiens français sont repartis à l'offensive pour dénoncer la procédure judiciaire américaine qui le vise pour une affaire de mœurs datant de 1977 et réclamer qu'il ne soit pas extradé par la Suisse vers les États-Unis. Arrêté en septembre à Zurich sur mandat américain, puis assigné à résidence depuis décembre dans son chalet des Alpes suisses, le cinéaste de 76 ans était resté silencieux jusqu'à présent, mais ses recours ont été refusés et la menace d'une extradition se fait de plus en plus précise. La justice suisse a été informée le 28 avril du rejet par la justice américaine d'une demande de jugement par contumace.
« Je ne peux plus me taire parce que les États-Unis continuent de réclamer mon extradition plus pour me livrer en pâture aux médias du monde entier que pour prononcer un jugement sur lequel un accord a été pris il y a 33 ans », a-t-il écrit dans un texte publié dimanche soir sur le site Internet du philosophe français Bernard-Henri Levy, un de ses soutiens français. Dans ce texte, paru hier à la une de plusieurs grands quotidiens suisses et du journal français de gauche Libération, il dénonce une procédure basée sur un « mensonge ». « Dans cette demande (d'extradition), il est dit que je me suis enfui pour ne pas subir une condamnation de la justice américaine or, dans la procédure plaider coupable, j'avais reconnu les faits et j'étais retourné aux États-Unis pour purger ma peine », écrit-il. Poursuivi il y a trois décennies pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure, il affirme avoir conclu à l'époque, après avoir passé 42 jours en prison, un accord avec la justice, tel qu'il peut être pratiqué aux États-Unis, et avoir été contraint à l'exil en France après une volte-face du juge. Roman Polanski souligne qu'il veut être « traité comme tout le monde ».
Après son arrestation le 26 septembre à son arrivée à Zurich pour participer à un festival de cinéma, les multiples soutiens qui s'étaient manifestés en France parmi les milieux intellectuels et artistiques avaient provoqué une vive controverse dans l'opinion publique. Ces soutiens sont eux aussi repartis à l'offensive.
« C'est un cri de colère », a déclaré Bernard-Henri Levy sur la radio Europe 1, dénonçant l'acharnement d'un juge américain, selon lui, « avide de publicité » pour sa propre carrière. Le propos de Polanski, « c'est de dire : attendez, il y a des prêtres pédophiles, il y a des joueurs de football qu'on choppe avec des prostituées de moins de 18 ans (...) et il y en a un qui est en prison 33 ans après, c'est moi. » Il faut que « les Suisses se rendent compte qu'il faut lui rendre sa liberté et le rendre à sa famille et aux siens », a-t-il ajouté. Dans un éditorial, le quotidien Libération dénonce lui aussi un « cruel malentendu », qui voit la célébrité du metteur en scène devenir son principal handicap. « Roman Polanski a déjà payé pour son acte, par la prison et par l'exil », ajoute-t-il.
En mars 1977, Roman Polanski, alors âgé de 43 ans et déjà réalisateur mondialement connu, avait eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 13 ans, en marge d'une séance de photographie chez l'acteur Jack Nicholson.
Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski et ses soutiens français sont repartis à l'offensive pour dénoncer la procédure judiciaire américaine qui le vise pour une affaire de mœurs datant de 1977 et réclamer qu'il ne soit pas extradé par la Suisse vers les États-Unis. Arrêté en septembre à Zurich...

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