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USA : le combat contre la marée noire profite d'une mer moins agitée

L'amélioration des conditions météorologiques dans le golfe du Mexique facilitait lundi la tâche des équipes qui luttent contre la marée noire, mais un changement dans la direction des vents faisait craindre le pire pour les plages touristiques de la Floride.

Pendant trois jours des vents forts et une mer houleuse ont empêché les équipes d'intervention de tenter d'endiguer la nappe de brut qui s'étend désormais sur plus de 200 km de long et 110 de large et les avions chargés de répandre des produits chimiques dispersants sont restés cloués au sol.

L'amélioration des conditions météorologiques devait conduire à une reprise de ces vols, mais aussi du pompage du pétrole et peut-être des opérations destinées à enflammer une partie de la nappe.

"Les prévisions météorologiques annoncent moins de vents et une mer moins agitée avec des vents de sud-ouest", indique le dernier bulletin des garde-côtes américains.

Mais avec un changement de la direction de vents, les plages touristiques de la Floride étaient fortement menacées par la progression de la nappe et les autorités envisageaient d'ouvrir une deuxième base aérienne pour faire décoller les avions chargés de répandre les produits chimiques dispersants.

"Il s'agit juste d'une mesure de précaution afin que nous puissions nous attaquer à la nappe depuis ce côté-ci (de la côte, ndlr) en cas de besoin", précise le bulletin des garde-côtes.

La nappe de pétrole a commencé à toucher jeudi des îlots situés au large du delta du Mississippi (Louisiane, sud) qui s'avance sur plusieurs dizaines de kilomètres dans la mer.

La compagnie pétrolière britannique BP, qui exploitait la plateforme qui a sombré à quelque 70 km des côtes américaines le 22 avril et dont le puits lâche chaque jour quelque 800.000 litres de pétrole, a assuré lundi qu'elle paiera "tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage".

"BP assume la responsabilité de la réponse à la marée noire (...) Nous la nettoierons", affirme le groupe dans un communiqué publié sur un site internet dédié à la gestion de la catastrophe écologique.

Le président américain Barack Obama avait incriminé dimanche au cours d'une visite sur les côtes de la Louisiane le groupe pétrolier : "Que les choses soient bien claires: BP est responsable de cette fuite. BP paiera".

"Je pense que les Américains se rendent compte, c'est d'ailleurs certainement le cas des gens d'ici, que nous sommes confrontés à une catastrophe écologique peut-être sans précédent", avait déclaré M. Obama à l'occasion de sa première visite sur place pour examiner le dispositif d'intervention, promettant "ne pas ménager (ses) efforts pour répondre à cette crise".

BP travaille sur trois fronts pour tenter de stopper la fuite. Six robots sous-marins tentent de fermer la valve de sécurité du puits, qui pèse 450 tonnes, et la compagnie a commencé à forer des puits de secours pour réduire la pression et injecter un enduit pour colmater définitivement les fuites.

La première opération a échoué pour le moment et la seconde pourrait prendre jusqu'à trois mois. BP compte donc sur la mise en place d'un énorme "couvercle" de confinement de 70 tonnes à poser sur le fond de la mer pour boucher la sortie du puits. Le PDG de BP Tony Hayward a indiqué lundi à la radio NPR que ce "couvercle" pourrait être immergé dès ce week-end.

Les autorités américaines ont imposé dimanche une interdiction de pêche de 10 jours dans la zone affectée par la marée noire, alors que les pêcheurs, éleveurs de crevettes et ostréiculteurs de la région commençaient tout juste à se remettre du passage en 2005 de l'ouragan Katrina.

L'amélioration des conditions météorologiques dans le golfe du Mexique facilitait lundi la tâche des équipes qui luttent contre la marée noire, mais un changement dans la direction des vents faisait craindre le pire pour les plages touristiques de la Floride.
Pendant trois jours des vents forts et une mer houleuse ont empêché les...