Les droits de l’homme au Liban en un clic

Créé à l'initiative de quatre organisations non gouvernementales et financé par l'Union européenne, le site Internet Speak Up,Human Rights in Lebanon (les droits de l'homme au Liban) a été lancé en 2009. Son objectif est de parvenir à harmoniser les nombreuses organisations humanitaires présentes sur le territoire libanais et de faire connaître les initiatives en faveur des droits de l'homme. « Nous voulions créer un portail commun. Avec la multitude d'associations recensées au Liban, il est difficile de connaître, en temps et en heure, les projets de chacune. Le site Internet met à disposition les informations nécessaires sur les missions en cours ou déjà réalisées. » Speak Up sert, dans un premier temps, de base de données.
Mais ce n'est pas tout. « Notre site peut aussi être utile à tous les étudiants intéressés par la thématique des droits de l'homme, ajoute Layal Samaha, coordinatrice multimédia au sein de l'association Kafa. Bibliothèque en ligne, reprise d'articles, remise à jour des différentes campagnes et implications des associations, ou encore calendrier d'événements, en effet, le site Speak Up est alimenté de façon à pouvoir recouvrir un certain nombre d'attentes et de questions quant aux ONG.
C'est grâce à un budget de l'Union européenne que ce projet de networking a pu voir le jour. « La société libanaise est de plus en plus forte et dynamique, avec beaucoup d'organisations actives qui recouvrent de vastes questions très intéressantes et importantes pour l'Union européenne ; comme la torture, la condition de la femme, les droits des réfugiés ou des travailleurs migrants », d'après Michael Miller, chef de la section politique, commerciale et économique au sein de la délégation libanaise de l'Union européenne. « Notre but est aussi d'aider la société libanaise dans sa globalité. C'est important de connaître ses droits et ceux des autres pour ne pas dépasser certaines limites », explique Stefano Moschini, le coordinateur national de l'association italienne COSV, à l'origine du projet.
Ce sont donc quatre organisations différentes à avoir travaillé de concert pour mettre ce projet à terme dont le PPM (Mouvement de paix permanente), le CDLH (Centre libanais des droits de l'homme), l'organisation italienne COSV et enfin Kafa (Ça suffit).
Mais le site n'est qu'une première étape. Au terme de ce projet, un festival de films autour de la question des droits de l'homme devrait voir le jour en 2011. Stefano Moschini envisage même, peut-être, d'appliquer un système similaire à d'autres pays dans le monde. «Tous les pays dans le monde sont concernés par les droits de l'homme. Pas un seul ne peut se vanter d'être parfait sur cette dimension-là », rappelle-t-il.