"Cellule du Hezbollah" : Amnesty demande à l'Égypte un nouveau procès

Amnesty International a demandé jeudi que 26 personnes condamnées en Egypte pour avoir projeté des attentats pour le compte du Hezbollah soit jugées à nouveau, estimant que leur procès devant un tribunal d'exception n'avait pas été équitable.

"Ces hommes devraient être rejugés par un tribunal ordinaire qui leur donne l'opportunité d'obtenir un procès équitable", a déclaré l'organisation de défense des droits de l'Homme, dont le siège est à Londres, dans un communiqué.

"Contourner la justice en renvoyant les affaires sensibles devant les tribunaux d'exception nuit au système pénal et encourage les abus des droits de l'Homme", ajoute Amnesty.

Les 26 hommes, dont quatre sont en fuite, ont été condamnés mercredi à des peines allant de la perpétuité à six mois de prison pour avoir projeté des assassinats et planifié des attentats contre des sites touristiques égyptiens et des navires empruntant le canal de Suez pour le compte du Hezbollah.

L'avocat général avait demandé la peine de mort.

Quatre d'entre eux ont été jugés pour contumace.

"Leur condamnation s'est fondée sur des +aveux+ dont les accusés ont dit qu'ils avaient été obtenus sous la torture", a déclaré Amnesty.

Aux termes de l'état d'urgence en vigueur en Egypte depuis 1981, les tribunaux d'exception ne permettent pas de faire appel, le seul recours étant la grâce présidentielle.

Les accusés "se sont vu refuser une défense adéquate et ont été jugés par une cour spéciale dont les décisions ne sont pas susceptibles d'appel devant une instance supérieure. Des condamnations à l'issue de procès inéquitables ne peuvent qu'enraciner l'injustice", ajoute l'organisation.