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Moyen Orient et Monde - Soudan

Khartoum réprimera les manifestants s’ils prennent la rue comme à Téhéran

Les résultats finaux des élections sont attendus en « début de semaine » prochaine.
« Tout le monde peut manifester en respectant la loi, mais si une personne abuse, nous allons réagir », a déclaré lors d'une conférence de presse Abdel Rahman al-Khidir, gouverneur élu de Khartoum et membre du Parti du Congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir. « Nous ne permettrons pas que Khartoum devienne un autre Téhéran ou Nairobi », a-t-il ajouté en référence aux violences postélectorales l'été dernier en Iran et début 2008 au Kenya, voisin du Soudan. La répression des troubles par les autorités iraniennes a entraîné des dizaines de morts et des milliers d'arrestations. Au Kenya, les violences qui avaient suivi la réélection controversée du président Mwai Kibaki avait fait 1 500 morts.
M. Khidir a été élu mardi soir à la tête du wilaya de Khartoum, région la plus peuplée du Soudan qui comprend la capitale et la banlieue élargie, lors des premières élections - législatives, régionales et présidentielle - multipartites depuis 1986 au Soudan.
Le gouverneur a aussi appelé les supporteurs de Omar el-Béchir à célébrer avec modération la victoire attendue du président, au pouvoir depuis 1989 à la faveur d'un coup d'État militaire soutenu par les islamistes.
La commission électorale soudanaise (NEC) dévoile au compte-gouttes les résultats de ces élections qui devraient reconduire M. Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale qui l'accuse de crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour (Ouest). Les résultats définitifs, qui devaient être publiés mardi, seront annoncés « au début de la semaine prochaine », a affirmé hier à la presse al-Hadi Mohammad Ahmad, haut responsable de la NEC. « Les urnes ne sont pas toutes arrivées » dans les 25 capitales régionales du plus vaste pays d'Afrique, où les bulletins doivent être dépouillés, a expliqué à l'AFP un responsable suivant de près le processus électoral.
L'opposition, dont une partie a boycotté ce scrutin, a déjà rejeté les résultats qu'elle estime truqués par le NCP. De hauts responsables gouvernementaux ont dit s'attendre à des manifestations de l'opposition, mais celle-ci n'a pas jusqu'ici appelé la population à descendre dans la rue.
Le second vice-président Ali Osmane Taha, membre du parti présidentiel, avait affirmé mardi que les ex-ennemis du Nord et du Sud-Soudan s'étaient mis d'accord pour accepter les résultats électoraux à venir, y compris dans cette région disputée. Mais les ex-rebelles ont démenti mercredi tout accord.
« Tout le monde peut manifester en respectant la loi, mais si une personne abuse, nous allons réagir », a déclaré lors d'une conférence de presse Abdel Rahman al-Khidir, gouverneur élu de Khartoum et membre du Parti du Congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir. « Nous ne permettrons pas...

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