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Moyen Orient et Monde - Accident

La Pologne rend un hommage grandiose aux victimes de l'avion présidentiel

Plus de cent mille Polonais se sont recueillis dans l'émotion samedi sur une immense place de Varsovie à la mémoire du président Lech Kaczynski et des 95 autres victimes de l'accident de l'avion présidentiel qui s'est écrasé il y a une semaine en Russie.

Plus de cent mille Polonais se sont recueillis dans l'émotion samedi sur une immense place de Varsovie pour dire adieu./

Les sirènes ont retenti et les cloches des églises ont sonné dans la capitale pour marquer le début des cérémonies, tout comme plus tôt, à 08h56 locales (06h56 GMT), à travers tout le pays à l'heure exacte de la catastrophe aérienne à Smolensk, dans l'ouest de la Russie.

"De telles choses n'arrivent jamais, elles sont impossibles!", s'est exclamé le Premier ministre Donald Tusk, "c'est la plus grande tragédie dans l'histoire de la Pologne après la Seconde guerre mondiale". Même après ces cérémonies, il faudra "attendre que tous les cercueils reviennent sur la terre de Pologne", a-t-il souligné, évoquant la vingtaine de victimes qui n'ont toujours pas été identifiées en Russie.

Le pape Benoît XVI a transmis un message de "solidarité" au peuple polonais, lu par son nonce apostolique, l'archevêque Jozef Kowalczyk.

"En ces jours difficiles pour notre patrie, nous ne nous sommes pas retrouvés seuls. Nous sommes pour cela reconnaissants aux citoyens de Russie qui ont spontanément apporté à la Pologne et aux Polonais leur compassion", a déclaré pour sa part le président en exercice Bronislaw Komorowski.

La paralysie du trafic aérien européen et la fermeture jusqu'à nouvel ordre de l'espace aérien polonais rendait presque impossible la venue de dirigeants étrangers, dont les présidents américain et russe, Barack Obama et Dmitri Medvedev à Cracovie, dans le sud du pays.

La cérémonie de Varsovie, commencée à la mi-journée, a duré trois heures et demie. Puis la foule s'est peu à peu dispersée dans le recueillement, drapeaux nationaux roulés, chaises pliantes sous le bras.

Sur la place, un autel avait été dressé à l'endroit où le pape Jean Paul II avait célébré sa messe mémorable, lors de son premier pèlerinage en Pologne communiste en 1979. Une simple croix blanche, sur fond d'un immense panneau noir avec les photos de toutes les victimes de la catastrophe.

Outre M. Tusk, le ministre des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, l'ex-président et père du mouvement anticommuniste Solidarité Lech Walesa et l'ex-président Alexander Kwasniewski étaient présents, ainsi que les proches des victimes.

Le frère jumeau de Lech Kaczynski, Jaroslaw, a été applaudi à son arrivée avec la fille du couple présidentiel, Marta.

Un acteur a lu les noms de chacun des passagers qui se rendaient dans la forêt de Katyn pour un hommage à la mémoire de 22 000 officiers polonais tués sur ordre de Staline en 1940. Celui du président, de son épouse Maria, de tous les chefs d'état-major de l'armée du pays, de figures de la résistance et de la lutte contre le communisme, de députés et vice-ministres, d'ecclésiastiques.

Du chef du comité olympique polonais également, du président de la banque centrale et de bien d'autres personnalités mais aussi des traducteurs et interprètes, des jeunes agents de sécurité et hôtesses de l'air.

À 17h30 (15h30 GMT), les cercueils du président et de son épouse, exposés depuis mardi au palais présidentiel, ont été transférés à la cathédrale Saint-Jean. Un premier office pour le couple y a célébré dans la soirée, avant les obsèques dimanche à Cracovie (sud).

Dans son homélie, le primat de Pologne Mgr Henryk Muszynski, a lui aussi évoqué les relations difficiles de la Pologne et de la Russie à travers l'histoire et les espoirs de réconciliation.

"Le sang versé est capable d'unir. C'est un signe d'espoir et une chance de rapprochement et de réconciliation entre nos deux peuples", a-t-il déclaré. "Pourvu que nous sachions ne pas gaspiller cette chance", a-t-il ajouté.

Les corps du couple présidentiel doivent être transférés dimanche matin en avion militaire à Cracovie, où jusqu'à un million de personnes sont attendues pour les obsèques prévues dimanche.


Les sirènes ont retenti et les cloches des églises ont sonné dans la capitale pour marquer le début des cérémonies, tout comme plus tôt, à 08h56 locales (06h56 GMT), à travers tout le pays à l'heure exacte de la catastrophe aérienne à Smolensk, dans l'ouest de la Russie.
"De telles choses n'arrivent jamais, elles...

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