L'économie palestinienne en Cisjordanie a cru de 8,5% en 2009 grâce aux réformes économiques, à l'assouplissement des restrictions israéliennes et à l'aide internationale, affirme dimanche le Fonds monétaire international (FMI) dans un nouveau rapport.
En revanche, la bande de Gaza n'a enregistré qu'une croissance de 1% l'an dernier en raison de la poursuite du blocus imposé par Israël mais aussi par l'Egypte depuis l'arrivée au pouvoir du mouvement islamiste Hamas en juin 2007.
Le rapport du FMI est publié à la veille d'une réunion des pays donateurs à Madrid, lundi et mardi, qui vise à mobiliser le soutien financier de la communauté internationale à l'édification d'un Etat palestinien.
Ce document salue les efforts du gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad, lui-même un ancien économiste du FMI, et de l'Autorité palestinienne pour "avoir continué à poser des fondations solides pour la mise en place d'institutions et de réformes économiques et sécuritaires, avec l'appui d'une aide (internationale) généreuse".
M. Fayyad a pour objectif de donner naissance à un Etat palestinien viable d'ici août 2011 --"dans les faits et sur le terrain"--, quelle que soit l'avancée des discussions avec Israël.
Le FMI prend acte de la suppression en 2009 de certains points de contrôle et barrages routiers établis en Cisjordanie, mais relève qu'il n'y a pas eu d'assouplissement supplémentaire "significatif" depuis le début 2010.
"Les restrictions restantes à la liberté de mouvement et d'accès entravent toujours l'activité économique intérieure et le commerce extérieur" de la Cisjordanie occupée, déplore le rapport.
Le FMI évalue à 18% le taux de chômage en Cisjordanie et à 39% à Gaza.
Ce rapport du FMI sera présenté lors de la réunion du comité de liaison ad hoc des pays donateurs de l'Autorité palestinienne à Madrid, en présence de M. Fayyad et du représentant du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair.
En 2009, les pays donateurs ont débloqué 1,35 milliard de dollars d'aide à l'Autorité palestinienne afin de lui permettre de financer son budget, soit 22% du PIB palestinien, et uen enveloppe supplémentaire de 400 millions de dollars pour des programmes de développement.
En revanche, la bande de Gaza n'a enregistré qu'une croissance de 1% l'an dernier en...