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Netanyahu, en visite à Washington, devrait rester ferme sur Jérusalem

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé lundi Israël à faire des choix "difficiles mais nécessaires", au premier jour d'une visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devrait rester ferme sur la question de Jérusalem.

Les relations sont passablement dégradées entre les Etats-Unis et Israël en raison du refus de M. Netanyahu de lâcher du lest sur la colonisation.

Mais une avancée vers la paix "exige que toutes les parties, y compris Israël, fassent des choix difficiles mais nécessaires", a déclaré Mme Clinton devant le Congrès annuel de l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis.

M. Netanyahu est attendu lundi soir à l'AIPAC, après un entretien avec Mme Clinton et avant un rendez-vous mardi à la Maison Blanche avec le président Barack Obama, auréolé de la réussite de sa réforme du système de santé.

Selon le bureau de M. Netanyahu, il doit aborder devant l'AIPAC le danger iranien, la sécurité d'Israël, la question de Jérusalem, le processus de paix, et enfin les relations israélo-américaines.

"Jérusalem n'est pas une implantation", doit-il affirmer en allusion au secteur oriental de la Ville sainte qu'Israël a conquis et annexé en juin 1967. Une douzaine de nouveaux quartiers juifs abritant quelque 200.000 Israéliens vivent dans ce secteur, aux côtés de 270.000 Palestiniens.

"Doté de l'arme nucléaire, l'Iran risque de mettre un terme à l'ère de la paix nucléaire dont le monde jouit depuis 65 ans", doit-il aussi plaider.

Le chef du gouvernement israélien a accepté sous la pression américaine de faire des "gestes de bonne volonté" afin de relancer les négociations avec les Palestiniens.

Pour autant, le Premier ministre de droite n'a rien cédé sur un point capital: un gel de la colonisation à Jérusalem-Est, dont la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion.

Les constructions israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie nuisent au climat de confiance, au dialogue de paix et au rôle de médiation des Etats-Unis, a pourtant insisté lundi Mme Clinton.

La crise diplomatique avec Washington a éclaté avec l'annonce de la construction de 1.600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président Joe Biden à la mi-mars.

"Le succès exceptionnel, sur le plan intérieur, du président Obama va lui donner plus de poids pour relancer les négociations" entre Israël et les Palestiniens, stoppées depuis la fin 2008, a estimé le ministre israélien des Affaires sociales, Yitzhak Herzog.

A Bruxelles, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, représentant du Quartette pour le Proche-Orient, a dit voir chez les Israéliens la volonté de se lancer dans des négociations directes avec les Palestiniens, pour peu que les parties jugent "que ces négociations auront des chances d'être constructives".

En revanche, le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom, un proche de M. Netanyahu, a déploré qu'Israël "ait dû céder du lest uniquement pour permettre une rencontre avec Obama et le début de négociations indirectes avec les Palestiniens".

Pour sa part, le négociateur palestinien Saëb Erakat a rejeté sur Israël "la responsabilité du blocage des négociations par sa politique de colonisation à Jérusalem et de provocation".

M. Netanyahu a écarté dimanche toute concession sur la colonisation à Jérusalem-Est. Il aurait toutefois accepté d'éviter dans l'avenir de mettre les Etats-Unis dans l'embarras par des annonces intempestives de plans de colonisation.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé lundi Israël à faire des choix "difficiles mais nécessaires", au premier jour d'une visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devrait rester ferme sur la question de Jérusalem.
Les relations sont passablement dégradées entre les...