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Sport - Football - Ligue des champions

L’éternel problème du Real Madrid

Le Real Madrid n'apprend pas de ses échecs : après la leçon tactique de la Roma en 2008, la leçon tout court de Liverpool en 2009, il a été dominé dans le jeu par Lyon en Ligue des champions (0-1, 1-1) mercredi mais devrait une nouvelle fois condamner les hommes, pas le système.

Le Real à l’image de son emblématique gardien Iker Casillas est à terre. Malgré les 200 millions d’euros déboursés au mercato, les merengues ont une fois de plus chuté en huitième de finale. Pierre-Philippe Marcou/AFP    

La presse espagnole avait ses coupables tout trouvés hier matin : l'entraîneur Manuel Pellegrini, il est vrai incapable de répondre aux retouches tactiques de Claude Puel, le Brésilien Kaka, transparent en seconde période, et Gonzalo Higuain, qui a manqué un but tout fait en première période.
 Marca, qui en voulait beaucoup à Kaka et Higuain, réclamait en une la démission de Pellegrini, dixième entraîneur du Real en dix ans.
 Il est fort probable que l'ancien entraîneur de Villarreal n'aille pas au terme de son contrat en 2011 même si le directeur général, Jorge Valdano, l'a conforté dans ses fonctions mercredi soir après le match.
 Que le Real gagne ou non le championnat en mai ne devrait pas changer la donne. Cette nouvelle déroute européenne, la sixième d'affilée en 8es de finale de la C1, va faire trop de mal pour ne pas rester sans conséquences.
 
 Pas le temps
 Le Real semble ainsi se diriger vers une intersaison immuable : tournée en Asie et/ou aux États-Unis pour compenser le manque à gagner d'une élimination rapide en Ligue des champions, arrivées de grands joueurs très chers, départs d'« anciens » grands joueurs et changement d'entraîneur.
 Car c'est bien le problème du club le plus titré d'Europe (neuf Ligues des champions) depuis le non-renouvellement du contrat de Vicente Del Bosque en 2003 par le président Florentino Perez : il ne laisse pas le temps à une équipe technique de mettre en place un vrai projet de jeu.
 Depuis Del Bosque, aucun entraîneur du Real n'a eu plus d'un an pour bâtir une équipe, en participant par exemple au choix des joueurs, domaine réservé du président et de son directeur sportif.
 Son plus grand rival en Espagne, le FC Barcelone, lui a pourtant offert un bel exemple ces dernières années. Éjecté de Ligue des champions pour la saison 2003-2004 après une Liga désastreuse (6e place), le Barça a remis les choses à plat : nouveau président, Joan Laporta, nouveau secrétaire technique, Txiki Begiristain, et nouvel entraîneur, Frank Rijkaard.
 
  « Il faut dire la vérité »
 Le club a laissé le temps à Rijkaard de travailler, malgré une première saison mal débutée et terminée sans titre. Et les résultats ont fini par arriver : Liga en 2005, 2006, et surtout Ligue des champions en 2006.
 Rijkaard parti en 2008, Guardiola est arrivé, reprenant le système en place, un 4-3-3 solide mais tourné vers l'offensive, en y apportant sa discipline et les résultats ont encore moins tardé : six titres, dont une nouvelle Ligue des champions, en 2009.
 Le Barça a un « copyright » en termes de jeu, comme l'équipe d'Espagne dirigée par Del Bosque. Le Real en est loin. Il continue de faire jouer ses stars (Kaka, Cristiano Ronaldo, Higuain...) les unes à côté des autres et non les unes avec les autres.
 Depuis 2003, le Barça (2 C1, 3 Ligas et 1 Coupe du Roi) a connu trois entraîneurs, le Real (2 Ligas) neuf.
 « Je crois que Lyon a plus été une équipe que nous, il faut dire la vérité », a reconnu, lucide, le vice-capitaine Guti juste après la fin du match mercredi.
 « Il faut apprendre des mauvais moments », a assuré de son côté le gardien de but Iker Casillas. Il faudrait que le troisième capitaine du club, également capitaine des champions d'Europe espagnols, soit entendu.
La presse espagnole avait ses coupables tout trouvés hier matin : l'entraîneur Manuel Pellegrini, il est vrai incapable de répondre aux retouches tactiques de Claude Puel, le Brésilien Kaka, transparent en seconde période, et Gonzalo Higuain, qui a manqué un but tout fait en première période. Marca, qui en voulait...

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