« Il semble que nous obtiendrons une centaine de sièges et il y aura un grand écart avec la liste suivante », a affirmé hier à l'AFP une source proche de M. Maliki. « Il nous est impossible de former un gouvernement sans l'appui d'autres mouvements », a confié pour sa part à l'AFP un conseiller du Premier ministre, Ali al-Moussawi.
D'après des résultats obtenus par l'AFP auprès des responsables locaux, l'Alliance de l'État de droit (AED) de M. Maliki arrive en tête dans les neuf provinces chiites du Sud. Le Bloc irakien de l'ex-Premier ministre Iyad Allawi remporte largement les quatre provinces majoritairement sunnites (al-Anbar, Salaheddine, Ninive et Diyala) et fait un bon score dans trois régions chiites. Il y a 119 sièges à pourvoir dans les provinces chiites contre 70 dans les régions sunnites, pour un total de 325 sièges. Le taux de participation est de 62,4 %, a annoncé la Commission électorale qui doit fournir des résultats partiels jeudi, les résultats complets le 18 mars et les résultats officiels, après examen des plaintes, à la fin du mois. Le grand perdant du scrutin est la coalition chiite avec laquelle M. Maliki a rompu pour faire cavalier seul, qui n'obtient qu'une modeste troisième place. L'Alliance nationale irakienne (ANI), regroupant le Conseil supérieur islamique d'Irak (CSII de Ammar al-Hakim) et les partisans du chef radical Moqtada Sadr, dominait le « pays chiite » et le Parlement sortant.
« M. Maliki aura du mal à être le prochain Premier ministre car il lui manque une majorité suffisante, et la plupart des autres partis n'en veulent pas », commente Hamid Fadel, professeur de sciences politiques à l'Université de Bagdad. Ce sentiment est partagé par Aziz Jabbar, de l'Université de Moustansariya de Bagdad. « Je ne crois pas que M. Maliki sera le nouveau Premier ministre car il n'est pas accepté par les groupes politiques importants. Il lui aurait fallu avoir une avance beaucoup plus grande », dit-il.
commentaires (0)
Commenter