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Irak : épreuve de force autour de l'exclusion de chefs de la sécurité

Une épreuve de force s'est engagée dimanche entre le gouvernement irakien et la commission chargée de purger l'Irak des anciens baassistes autour du limogeage d'officiers et de membres des services de sécurité.

Le gouvernement s'est réservé le droit de maintenir dans leurs fonctions ces officiers s'ils étaient exclus sur la base d'une requête présentée par la "Commission responsabilité et justice".

"Les officiers et civils en service ont été nommés en toute légalité, dans le respect de la loi sur la responsabilité et la justice", a affirmé le porte-parole du gouvernement Ali Dabbagh dans un communiqué.

Cette loi "permet aux ministres concernés de demander une dérogation pour ceux jugés efficaces et loyaux au nouvel Irak et ils continueront à exercer entièrement leur fonction", a ajouté le porte-parole.

Le chef de la Commission responsabilité et justice, chargée d'épurer les institutions des membres du parti Baas de l'ancien président Saddam Hussein, a demandé le bannissement de plus de 450 membres des services de sécurité.

"Les maintenir dans leur poste n'est pas légal. Toute dérogation doit suivre un processus qui débute à la Commission responsabilité et justice puis passe par le conseil des ministres et requiert aussi un accord des députés", a insisté le chef de la commission Ali al-Lami dans des déclarations à l'AFP.

"Tout ceci n'a pas eu lieu", a-t-il insisté, martelant que ces officiers seraient "écartés".

Parmi les officiers concernés par les mesures de limogeage figurent Abboud Al-Qanbar, l'ex-commandant des opérations de Bagdad, l'adjoint du chef d'état-major Abdallah Mohammed Khamis et le commandant adjoint des forces d'infanterie Riyad Jalal.

Ces hommes, des anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein, avaient été recrutés par le Premier ministre Nouri al-Maliki pour combattre l'insurrection au moment des pires violences en 2006, alors que les gradés expérimentés manquaient cruellement.

La plupart des officiers avaient été exclus des forces de sécurité irakiennes par la commission de débaassification créée par le proconsul américain Paul Bremer aussitôt après le renversement de l'ancien dictateur Saddam Hussein en 2003.

Le général Ray Odierno, commandant des troupes américaines en Irak, a accusé récemment les dirigeants de la Commission responsabilité et justice, M. Lami et l'ancien vice-Premier ministre Ahmed Chalabi, d'être "influencés par l'Iran".

Ces deux responsables sont par ailleurs candidats aux législatives du 7 mars et des adversaires directs de M. Maliki.

Une épreuve de force s'est engagée dimanche entre le gouvernement irakien et la commission chargée de purger l'Irak des anciens baassistes autour du limogeage d'officiers et de membres des services de sécurité.
Le gouvernement s'est réservé le droit de maintenir dans leurs fonctions ces officiers s'ils étaient exclus sur la base d'une...