L'Iran est en mesure de fabriquer du combustible nucléaire pour son réacteur de recherche à partir d'un uranium enrichi à 20%, ont estimé lundi les experts de l'institut américain ISIS.
Une fois l'uranium enrichi, la République islamique pourrait produire les barres "au prix de quelques difficultés restant à résoudre", jugent les spécialistes de l'Institut pour la science et la sécurité internationale (ISIS) dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a estimé le contraire lundi.
Ce type de combustible est actuellement produit par la France, l'Argentine, "et en faible quantité par quelques autres pays, dont le Chili", rappelle l'ISIS.
"L'Iran utilisera sans doute le savoir obtenu à l'étranger", expliquent les chercheurs, "mais devra le faire sans mettre en cause la sécurité" du réacteur de recherche de Téhéran.
"En principe, une autorité de sécurité demanderait une longue phase d'essai du combustible avant de permettre son utilisation régulière", explique l'ISIS, selon lequel l'Iran pourrait ignorer cette étape de façon à économiser son combustible.
L'Iran a notifié lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sa décision de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi, malgré les pressions des grandes puissances, qui redoutent un programme nucléaire militaire secret.
Les opérations, qui visent à porter à 20% l'uranium faiblement enrichi à 3,5% dont dispose Téhéran, commenceraient mardi sur le site de Natanz (centre).
L'Iran s'est aussi dit prêt à arrêter ce processus s'il obtenait des grandes puissances le combustible qu'il réclame.
L'ISIS souligne que si Téhéran enrichissait la totalité de son nucléaire faiblement enrichi, il disposerait d'un stock susceptibles d'alimenter son réacteur de recherche pendant 6 à 21 ans selon les cas.
Un tel choix, avertissent les experts, ferait également effectuer au régime "la plus grande partie du parcours" vers l'obtention d'un uranium suffisamment enrichi pour produire une bombe nucléaire.
Une fois l'uranium enrichi, la République islamique pourrait produire les barres "au prix de quelques difficultés restant à résoudre", jugent...
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