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Attentat manqué : rapport "choc" attendu sur le renseignement américain

L'administration américaine publie jeudi un rapport d'enquête partiel sur les carences de ses systèmes de renseignement et de sécurité, diligenté après que le pays a échappé de justesse à un attentat d'el-Qaëda contre un avion de ligne le jour de Noël.

Très attendu, ce rapport expurgé des données classées secret défense devrait être dévoilé en milieu de journée par la Maison Blanche, où le président Barack Obama doit prendre la parole à 13H00 (18H00 GMT).

Cité jeudi matin par le journal USA Today, le conseiller à la sécurité nationale de M. Obama, le général James Jones, a affirmé que ce rapport provoquerait "un certain choc" dans l'opinion américaine.

Ce texte doit, selon le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, "repérer les carences et ce qui doit être renforcé".

M. Obama a déjà fustigé mardi le "ratage" des services de renseignement qui a permis à Umar Farouk Abdulmutallab d'embarquer à bord du vol 253 de Northwest Airlines (groupe Delta) entre Amsterdam et Detroit avec des explosifs sans être repéré, alors que son nom figurait sur la liste élargie dite TIDE (environ 500.000 personnes) des personnes à risque.

En outre, le propre père de ce musulman nigérian de 23 ans formé et équipé selon M. Obama par el-Qaëda au Yémen, avait alerté la diplomatie américaine sur la radicalisation de son fils. La bombe artisanale du jeune homme n'a pas totalement fonctionné et il a été maîtrisé par les passagers.

Ces "erreurs humaines et du dispositif" de sécurité dénoncés par M. Obama ont montré que les Etats-Unis restaient vulnérables à une opération terroriste de grande ampleur, plus de huit ans après les attentats du 11-Septembre et malgré les milliards de dollars investis dans le renseignement et la sécurité, sans parler des opérations en Afghanistan et en Irak.

Visiblement en colère, le président a estimé mardi que le pays avait échappé de justesse à une catastrophe. L'appareil transportait 290 personnes. L'attentat "a été empêché par des personnes courageuses et non parce que le dispositif (de sécurité) a fonctionné et cela n'est pas acceptable", a-t-il dit.

Le quotidien Los Angeles Times a affirmé jeudi que les autorités américaines avaient eu vent de liens entre M. Abdulmutallab et la nébuleuse terroriste alors que l'avion avait déjà décollé.

"Il existait des informations parcellaires sur Abdulmutallab dans plusieurs endroits du système (de surveillance) avant le 25 décembre. Aucune information n'est apparue alors que l'avion était en vol", a assuré ce responsable à l'AFP, expliquant que les garde-frontières avaient repéré que le suspect, détenteur d'un visa américain, figurait sur la liste TIDE et s'apprêtaient à lui poser des questions à son arrivée à Detroit.

Grièvement brûlé lors de sa tentative et arrêté, M. Abdulmutallab a été inculpé mercredi entre autres de "tentative de meurtre" et de "tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive".

Peu après M. Obama jeudi, son conseiller pour l'antiterrorisme John Brennan, chargé de passer en revue les dysfonctionnements du renseignement dans ce dossier, ainsi que la ministre de la Sécurité intérieure Janet Napolitano, devraient prendre la parole devant la presse à la Maison Blanche.

L'administration américaine publie jeudi un rapport d'enquête partiel sur les carences de ses systèmes de renseignement et de sécurité, diligenté après que le pays a échappé de justesse à un attentat d'el-Qaëda contre un avion de ligne le jour de Noël.
Très attendu, ce rapport expurgé des données...