Des incidents ont fait deux blessés jeudi près d'Alger dans un affrontement entre les forces de l'ordre et les salariés de la Société nationale algérienne des véhicules industriels (SNVI) en grève depuis dimanche, a déclaré à l'AFP un responsable syndical.
Les salariés de la SNVI, située dans la zone industrielle de Rouiba, dans la banlieue Est d'Alger, ont tenté pour la troisième journée consécutive d'organiser une marche depuis leur usine jusqu'à la ville mais en ont été "empêchés" par les forces de anti-émeutes "fortement déployées", selon Mustapha Zetoutou, membre du syndicat de cette entreprise.
"Des affrontements ont eu lieu ce matin avec les forces de l'ordre. Deux travailleurs y ont été blessés", a-t-il ajouté.
La SNVI est le seul fabriquant algérien de poids lourds et d'autobus et compte plus de 5.000 employés.
"La grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de nos revendications liées à la hausse des salaires et contre la suppression de la retraite anticipée décidée récemment par le gouvernement", a déclaré à l'AFP M. Zetoutou.
Le gouvernement a décidé fin 2009 de supprimer la possibilité pour les salariés de partir en retraite anticipée, une mesure qui était en vigueur depuis la fin des années 1990.
La direction de la SNVI a estimé que le conflit "dépasse ses prérogatives", selon le syndicaliste. "Pour le moment, il n'y aucun dialogue, ni avec la direction de l'entreprise, ni avec le gouvernement", a ajouté M. Zetoutou.
M. Zetoutou affirme que les travailleurs de plusieurs entreprises de la zone industrielle de Rouiba se sont joints mercredi à leur mouvement de grève.
"Il y a près de 10.000 travailleurs qui sont en grève à Rouiba", affirme-t-il.
Les salariés de la SNVI, située dans la zone...
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