Le Danemark a fait "payer" à Greenpeace l'échec de Copenhague (militant)

Le directeur pour l'Espagne de l'organisation écologiste Greenpeace, Juan Lopez de Uralde, détenu 20 jours au Danemark pour avoir déployé une banderole lors d'un dîner officiel du sommet de Copenhague sur le climat, estime que son organisation a "payé" l'échec du sommet.

"Nous avons payé la colère du gouvernement danois après les problèmes du sommet de Copenhague" pour l'environnement qui a été un échec a déclaré à la radio nationale Lopez de Uralde, libéré mercredi après plus de 20 jours de prison.

Il avait été arrêté avec plusieurs autres militants après s'être présenté le 17 décembre en tenue de soirée au château Christiansborg où se tenait un dîner officiel. Il avait déployé devant les médias une affiche sur laquelle on pouvait lire en anglais "Les hommes politiques parlent - Les leaders agissent".

M. Lopez de Uralde a dénoncé les conditions de sa détention. "Nous avons été très négativement surpris par la manière dont nous avons été traités", a-t-il déclaré, affirmant que "les droits de l'homme les plus fondamentaux n'ont pas été respectés".

"Nous ne prétendions pas sortir libres comme l'air (...), nous assumions les risques. Ce qui est absolument disproportionné ce sont les 20 jours de prison à l'isolement, sans savoir exactement l'ampleur des charges retenues, sans pouvoir parler à personne", a-t-il déclaré.

Il a balayé l'argument selon lequel l'isolement était nécessaire pour l'enquête en affirmant que les policiers "ne nous ont pas interrogés avant le dernier jour. Si c'était vraiment pour les besoins d'une enquête, pourquoi ne nous ont-ils pas interrogés le premier jour?".

La conférence sur le climat organisée par l'ONU pendant deux semaines en décembre dans la capitale danoise a accouché d'un accord non contraignant, laissant sceptiques de nombreux observateurs sur la possibilité de limiter le réchauffement planétaire à des niveaux considérés comme acceptables.