Cet achat mirobolant intervient alors que l'organisation internationale chargée de gérer la pêche du thon rouge (CICTA) a décidé en novembre de réduire le quota total de prises de 40 % pour 2010 dans l'océan Atlantique et en mer Méditerranée, afin sauvegarder cette espèce menacée. Le thon acheté hier à prix d'or n'entre pas dans cette catégorie, puisque pêché au large de l'archipel. Mais le Japon, principal consommateur mondial de ce poisson, importe l'essentiel de ses besoins et achète notamment à lui seul 80 % du thon pêché en Méditerranée. Tokyo craignait un moratoire pur et simple sur la pêche au thon rouge dans l'Atlantique et la Méditerranée et s'est engagé à respecter les nouveaux quotas.
« Le thon est précieux, il est au cœur de la culture culinaire japonaise », a déclaré Keiichi Suzuki, président du marché de Tsukiji où quelque 2 280 thons étaient vendus aux enchères hier. Les amateurs apprécient la chair tendre et grasse de ce poisson accompagnée de riz vinaigré, en sushi, ou nature, en sashimi. « Nous voulons assurer un approvisionnement stable tout en sauvegardant les ressources », a ajouté M. Suzuki.
Le marché de Tsukiji constitue l'une des curiosités de Tokyo, bien que les autorités aient récemment émis quelques restrictions aux visites afin d'éviter aux professionnels d'être dérangés par des touristes indélicats.
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