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Moyen Orient et Monde - Reportage

Hong Kong sous le choc après une série d’attaques à l’acide

Plus de 2 000 policiers seront déployés pour les festivités de la Saint-Sylvestre.

Causeway Bay, l’un des principaux quartiers commerçants de Hong Kong, a été le théâtre d’une attaque à l’acide le 22 décembre. Antony Dickson/AFP

Alors que des centaines de milliers de Hongkongais s'apprêtent à se rassembler pour célébrer le Nouvel An, la police est sur les dents dans la crainte de nouvelles attaques à l'acide qui se sont multipliées ces derniers temps.
Le traditionnel feu d'artifice tiré sur le Victoria Harbour devrait attirer près d'un demi-million de personnes ce soir. Mais si traditionnellement ce genre de rassemblements se passe des plus paisiblement, plus de 2 000 policiers seront cette fois déployés. Leur présence sera particulièrement visible à Causeway Bay, l'un des principaux quartiers commerçants, théâtre le 22 décembre d'une nouvelle attaque à l'acide, depuis un toit d'immeuble, faisant six blessés, dont deux grièvement touchés.
« C'est très inquiétant, témoigne Stéphanie, une employée de bureau de 29 ans, en déambulant dans le quartier. On ne sait pas quand et où se produira la prochaine attaque. » Pour l'éditorialiste du quotidien hongkongais de langue anglaise South China Morning Post, « la réputation de Hong Kong de ville sûre est menacée, et plus cette image se dégrade, plus les conséquences sur les gens et pour l'économie seront grandes ».
Le premier incident remonte à décembre 2008, quand 46 personnes avaient été blessées par un jet d'acide à Mongkok, l'un des quartiers du territoire à la plus forte densité de population. Chaque fois, le produit utilisé est un acide utilisé comme désherbant ou nettoyant, facilement disponible en magasin. Au total, six attaques ont été recensées en un an, faisant plus de 100 blessés, certains sérieusement touchés au visage et sur le corps, dans une ville en état de choc d'ordinaire extrêmement sûre et qui présente un taux de criminalité des plus bas. Une prime de 200 000 dollars a été offerte pour tout renseignement conduisant à l'agresseur, ou au groupe d'agresseurs. Mais l'enquête policière n'a pour le moment conduit à aucune interpellation. « Nous ne savons pas s'il s'agit d'un agresseur unique ou d'un groupe », a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police. « L'enquête se poursuit. Nous sommes très mobilisés car il y va de la sécurité publique ».
Selon certains criminologues, les attaques, ou la plupart, pourraient être le fait d'un homme agissant seul, âgé entre 20 et 50 ans, sans emploi ou occupant un emploi tout en bas de l'échelle. « L'agresseur est probablement seul, c'est une personne frustrée qui veut faire quelque chose pour se faire remarquer et ainsi se donner l'impression d'exister », estime Dennis Wong, criminologue à l'Université de Hong Kong. Le suspect est assez rapide pour s'échapper systématiquement du lieu de ses forfaits dans une cité de 7 millions d'habitants à l'urbanisme très dense, où il est aisé de se dissimuler dans la foule. « Il n'est pas vieux et se déplace très vite, selon M. Wong. Il agit dans des quartiers commerçants très fréquentés et ne vise personne en particulier. En ciblant la foule, il atteint donc facilement des victimes. » Malgré les nombreuses caméras de surveillance et la sécurité renforcée dans de nombreux immeubles, « il ne sera pas aisé de l'arrêter.
Il faudra sans doute attendre qu'il commette une erreur », assure M. Wong qui s'attend à de nouvelles attaques. « Il est accro à ces attaques et trouve plaisir à se mettre hors la loi », souligne-t-il.
Alors que des centaines de milliers de Hongkongais s'apprêtent à se rassembler pour célébrer le Nouvel An, la police est sur les dents dans la crainte de nouvelles attaques à l'acide qui se sont multipliées ces derniers temps.Le traditionnel feu d'artifice tiré sur le Victoria Harbour devrait attirer près d'un demi-million de...

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