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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Opérations possibles contre el-Qaëda au Yémen

Obama demande des comptes aux services de renseignements après la tentative d'attentat contre un avion américain le jour de Noël.
Des affrontements ont opposé hier les forces de sécurité yéménites à des membres présumés d'el-Qaëda qu'elles tentaient d'arrêter, a-t-on appris auprès d'un responsable qui a requis l'anonymat. Un suspect a été arrêté « après avoir été blessé », a-t-il dit, ajoutant que l'opération était toujours en cours bien que les affrontements aient « cessé ».
Ces affrontements surviennent alors que le Yémen a demandé l'aide de l'Occident pour lutter contre la présence de « centaines » de militants d'el-Qaëda dans le pays, patrie du chef du réseau Oussama Ben Laden. « Il faut travailler en association étroite pour combattre le terrorisme », a déclaré mardi soir le ministre des Affaires étrangères yéménite, Abou Bakr Abdallah al-Kourbi, sur la BBC. « Il y a un soutien, mais je dois dire qu'il est inadéquat », a-t-il estimé. « Nous avons besoin de plus d'entraînement, de développer des unités antiterroristes (...), nous avons besoin d'équipements militaires, de moyens de transport, nous manquons d'hélicoptères », a-t-il dit. Mardi, le Yémen a reconnu que le ressortissant nigérian accusé d'avoir tenté de faire exploser un avion américain se trouvait dans le pays il y a encore quelques semaines.
De son côté, le président Barack Obama a demandé des comptes aux services de renseignements américains après l'échec « inacceptable » constitué par la tentative d'attentat contre l'avion de ligne. Le président a souligné que le suspect, Umar Farouk Abdulmutallab, avait été autorisé à prendre l'avion alors que son père avait alerté les Américains sur la radicalisation de son fils. « Ces alertes auraient dû déclencher des signaux, et le suspect n'aurait jamais dû être autorisé à monter à bord », a remarqué M. Obama. Les enquêtes préliminaires après la tentative d'attentat ont débouché sur de « graves inquiétudes » et mis en évidence des « déficiences », a-t-il reconnu. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir les hommes et les femmes travaillant dans le renseignement, la police et la sécurité nationale, pour qu'ils disposent de toutes les ressources dont ils ont besoin pour assurer la sécurité des États-Unis », a-t-il promis, assurant toutefois qu'il « insisterait sur la responsabilité à tous les niveaux ».
Le père du Nigérian avait averti la CIA que son fils s'était radicalisé, mais cette information n'a pas été bien relayée au sein des services de renseignements, ont rapporté mardi les médias américains. Toutefois, hier, la CIA s'est défendue de n'avoir pas suffisamment diffusé les informations qu'elle détenait au sujet du Nigérian. « Nous avons obtenu des informations sur Umar Farouk Abdulmutallab en novembre, quand son père s'est rendu à l'ambassade des États-Unis au Nigeria », puis « nous avons travaillé avec l'ambassade pour nous assurer qu'il était dans la base de données gouvernementale de personnes susceptibles d'avoir un lien avec le terrorisme, et qu'il y était fait mention de ses possibles connexions avec des extrémistes au Yémen », a assuré le porte-parole de la CIA, Paul Gimigliano. « Nous avons également envoyé des informations biographiques clés à son sujet au Centre national de l'antiterrorisme (NCTC) », l'agence gouvernementale qui coordonne les activités du renseignement américain, a-t-il affirmé. Un responsable du renseignement américain a indiqué à l'AFP que l'entretien avec le père du suspect ne contenait par ailleurs pas « d'élément-clé » qui aurait permis de placer le nom d'Umar Farouk Abdulmutallab sur la liste des quelque 4 000 personnes interdites de vol vers les États-Unis.
Par ailleurs, les États-Unis et le Yémen étudieraient des cibles d'el-Qaëda au Yémen qui pourraient être visées par des opérations de représailles, selon CNN.
Des affrontements ont opposé hier les forces de sécurité yéménites à des membres présumés d'el-Qaëda qu'elles tentaient d'arrêter, a-t-on appris auprès d'un responsable qui a requis l'anonymat. Un suspect a été arrêté « après avoir été...

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