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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Obama exige de passer au peigne fin les procédures de sécurité après un attentat manqué dans un avion

Le Nigérian qui a tenté de faire sauter un Airbus A330 peu avant son arrivée à Detroit affirme avoir été entraîné par des membres d'el-Qaëda au Yémen.
Le président américain Barack Obama a ordonné une révision scrupuleuse de la liste des personnes surveillées et interdites de vol vers les États-Unis après la tentative d'attentat d'un jeune Nigérian fiché, monté vendredi à bord d'un avion avec des explosifs. Les bases de données utilisées par les agences de sécurité américaines étaient passées hier au peigne fin puisqu'il apparaît que l'accusé, Umar Farouk Abdulmutallab, un Nigérian musulman de 23 ans qui a tenté de faire sauter un Airbus A330 transportant 290 personnes peu avant son arrivée à Detroit (Nord), figurait sur une liste de 550 000 noms depuis que son propre père avait signalé sa radicalisation à l'ambassade américaine à Abuja, en novembre. En plus de cette liste fourre-tout d'un demi-million de suspects, quelque 18 000 noms rejoignent une liste plus étroitement surveillée et 4 000 autres personnes sont interdites de vol. Mais ce fils d'un riche banquier n'était ni interdit de vol sur les États-Unis ni même considéré comme devant être particulièrement contrôlé dans les aéroports. Le jeune Nigérian a été décrit par sa famille et ses anciens professeurs comme un jeune homme intelligent, raisonnable et studieux. Il avait cependant « très récemment » changé de comportement, a indiqué hier la famille Abdulmutallab, assurant qu'elle allait « continuer à coopérer pleinement avec les agences de sécurité locales et internationales dans cette enquête ».
Le gouvernement américain tentait de comprendre hier comment le terroriste présumé du vol 253 a réussi à passer à travers les mailles du filet.
La ministre américaine de la Sécurité intérieure Janet Napolitano a dit hier vouloir savoir comment Umar Farouk Abdulmutallab a pu prendre l'avion avec un visa américain alors que son père avait alerté les autorités américaines sur la radicalisation de son fils. Cette question « fera partie du processus » de révision des mesures censées éviter qu'un passager dangereux puisse embarquer pour les États-Unis, a-t-elle affirmé sur CNN.   
De son côté, le président Obama, en vacances en famille à Hawaii (Pacifique), a promis hier de chercher sans relâche les responsables de la tentative d'attentat et de les faire répondre de leurs actes.
La tentative d'attentat vendredi a entraîné un durcissement immédiat des mesures de sécurité dans les aéroports du monde entier.
L'inculpé a avoué avoir injecté à l'aide d'une seringue un liquide chimique dans du penthrite, un explosif très puissant qui peut être activé par un détonateur ou une très forte chaleur. La poudre explosive était cachée sur sa cuisse et ce procédé lui aurait permis de passer les contrôles de l'aéroport d'Amsterdam-Schipol, jugés très rigoureux, où il se trouvait en transit en provenance de Lagos, en possession d'un visa américain datant de juin 2008. Le jeune homme, inculpé samedi par la justice fédérale du double chef de tentative de « destruction d'un avion de ligne et d'introduction d'un explosif à bord de l'appareil », aurait affirmé avoir été entraîné par des membres d'el-Qaëda au Yémen, où sa famille confirme qu'il s'est rendu cet été. Il n'y a « aucune indication » que la tentative d'attentat contre le vol 253 fasse partie d'un complot « plus large, mais l'enquête continue », a déclaré dimanche sur CNN Mme Napolitano. Selon elle, il est trop tôt pour « spéculer » sur les éventuels liens de l'auteur de l'attentat manqué avec el-Qaëda.
Hier soir, la nébuleuse a toutefois revendiqué l'attentat manqué, tout en expliquant qu'il voulait venger des attaques par les États-Unis contre le groupe au Yémen.
Le président américain Barack Obama a ordonné une révision scrupuleuse de la liste des personnes surveillées et interdites de vol vers les États-Unis après la tentative d'attentat d'un jeune Nigérian fiché, monté vendredi à bord d'un avion avec des explosifs. Les bases de données utilisées par...

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