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Début des célébrations de Noël à Bethléem

Des milliers de chrétiens affluaient jeudi à Bethléem, cité où Jésus est né selon les Evangiles, pour y célébrer Noël, des festivités cependant ternies par les restrictions causées par l'occupation israélienne.

Un défilé de scouts au son des flûtes, tambours et cornemuses, a donné le coup d'envoi des festivités sur la place de la Mangeoire, face à la basilique de la Nativité, en attendant l'entrée solennelle du Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, en tête d'une procession partie de Jérusalem.

Le Patriarche doit célébrer la messe de minuit dans l'Eglise Sainte-Catherine, qui jouxte la basilique de la Nativité, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, du Premier ministre Salam Fayyad et des consuls généraux dans la ville sainte.

"C'est ici où Dieu nous a donné son fils (Jésus) et c'est un moment privilégié pour moi, de m'y trouver avec toute ma communauté", confie Juan Cruz, 27 ans, de Mexico.

Le retour en masse des pèlerins pour la troisième année consécutive a donné un coup de fouet à l'économie de cette ville de Cisjordanie qui avait été gravement affectée par la seconde Intifada, déclenchée en septembre 2000, les les violences ayant fait fuir les visiteurs.

Mais si le calme règne et si l'armée israélienne s'abstient, en règle générale, de pénétrer dans cette ville sous statut autonome, les barrages militaires à l'entrée de Bethléem et la muraille qui sépare la ville de Jérusalem-est annexée, rappellent la poursuite de l'occupation.

Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", cette barrière, qui doit s'étendre à terme sur plus de 700 km, est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens.

"Nous nous apprêtons à recevoir les pèlerins avec des lampions et des guirlandes mais notre petite ville, qui devrait être un symbole d'amour et de paix, attend toujours la paix", déplore le maire Victor Batarseh.

Le nombre de touristes à Bethléem a atteint le chiffre de 1,6 million pour l'année 2009, a indiqué la ministre palestinienne du Tourisme Khouloud Douaibess, qui s'attend à la visite de 15.000 pèlerins pour Noël.

Mais la manne touristique a surtout profité à Israël, l'écrasante majorité des visiteurs logeant hors de la Cisjordanie, selon elle.

Au centre-ville, aux abords de la place de la Mangeoire, les marchands de souvenirs s'affairent, vendant des icônes, rosaires, chapelets, crèches en bois d'olivier et autres objets religieux.

Comme en 2008, 300 chrétiens palestiniens de la bande de Gaza, sur les 2.500 que compte ce territoire, ont été autorisés à célébrer Noël en Cisjordanie et y séjourner durant la période des fêtes, a annoncé l'armée israélienne.

Le Patriarche latin de Jérusalem a déploré mardi l'échec du processus de paix au Proche-Orient, dans son traditionnel message de Noël, tout en mettant en garde contre toute forme de désespoir.

"En dépit des efforts méritoires des politiciens et des hommes de bonne volonté pour trouver une solution au conflit en cours, chacun d'entre nous, Palestiniens et Israéliens, avons échoué à obtenir la paix", a déclaré Mgr Twal, 68 ans, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.

Dans son message, il a dénoncé la poursuite de l'occupation israélienne dans les Territoires palestiniens, le blocus de la bande de Gaza et les récents heurts à Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël en juin 1967.

Mgr Twal veille sur quelque 70.000 catholiques romains en Israël, dans les Territoires palestiniens, en Jordanie et à Chypre.

Le 11 décembre, à Bethléem, des personnalités représentant les chrétiens palestiniens avaient lancé un appel à la communauté internationale et aux Eglises du monde entier dans lequel elles fustigeaient "la réalité de l'occupation israélienne", qualifiée de "péché contre Dieu et contre la personne humaine".

Des milliers de chrétiens affluaient jeudi à Bethléem, cité où Jésus est né selon les Evangiles, pour y célébrer Noël, des festivités cependant ternies par les restrictions causées par l'occupation israélienne.
Un défilé de scouts au son des flûtes, tambours et cornemuses, a donné...