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Yémen : un chef séparatiste menace de remettre des armes à la population (témoins)

Un chef de guerre yéménite, Tarek al-Fadhli, porte-voix des séparatistes sudistes, a menacé jeudi de remettre des armes à la population en réponse à "la violence officielle", lors d'un rassemblement de protestation dans le sud du pays, selon des témoins.

"Nous remettrons des armes à nos partisans (...) et les doterons de mégaphones pour protester pacifiquement ou, à défaut, pour affronter la violence officielle", a dit cet ancien jihadiste, rallié au courant séparatiste sudiste, lors du rassemblement à Zinjibar (450 km au sud de Sanaa), chef-lieu de la province d'Abyane.

Zinjibar est le fief de Tarek al-Fadhli, fils de l'ancien sultan d'Abyane du temps de la domination britannique.

Toujours selon des témoins, d'autres rassemblements ont été organisés jeudi à Dhaleh et dans d'autres localités de la province d'Abyane, toutes situées dans l'ancien Yémen du sud qui s'est unifié avec le Nord en 1990.

Les protestataires visaient à dénoncer le raid aérien mené le 17 décembre par l'armée contre un camp d'entraînement d'el-Qaëda dans un village de la province d'Abyane. Ce raid, qui a tué 30 membres présumés d'el-Qaëda, a coûté aussi la vie à 49 civils, dont 23 enfants et 17 femmes, selon des sources politiques et tribales.

Ils réclamaient par ailleurs la libération des activistes sudistes détenus par les autorités dans le cadre des troubles des derniers mois dans les provinces du sud.

Le sud du Yémen est en ébullition depuis des mois sur fond de revendications politiques et sociales, ses habitants estimant faire l'objet de discriminations de la part des nordistes et ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante.

Les autorités ont récemment accentué leur pression sur el-Qaëda, qui s'est renforcé notamment dans le centre du pays. Selon les services de sécurité, 68 activistes extrémistes ont été tués depuis le 17 décembre.

Un chef de guerre yéménite, Tarek al-Fadhli, porte-voix des séparatistes sudistes, a menacé jeudi de remettre des armes à la population en réponse à "la violence officielle", lors d'un rassemblement de protestation dans le sud du pays, selon des témoins.
"Nous remettrons des armes à nos partisans (...) et les doterons de...