« L'insurrection est devenue plus violente, plus étendue, plus sophistiquée. Ils (les talibans) sont devenus beaucoup plus efficaces », a rappelé l'amiral Mullen, alors que deux attaques hier ont coûté la vie à seize policiers afghans dans le nord et le sud du pays. « Je reste très préoccupé par le niveau croissant de collusion entre les talibans afghans et el-Qaëda et d'autres groupes extrémistes qui ont trouvé refuge à la frontière du Pakistan », a souligné M. Mullen en référence aux zones tribales du nord-ouest pakistanais. « Ce sera une mission beaucoup plus difficile qu'elle ne l'était il y a un an » pour les soldats américains, a prévenu le haut responsable militaire. « J'ai dit à nos troupes de se préparer à plus de combats et à plus de pertes », a-t-il ajouté.
L'amiral Mullen s'est entretenu avec le ministre afghan de la Défense, Abdul Rahim Wardak, pour évoquer notamment le niveau de préparation des forces afghanes de sécurité, un élément-clé de la nouvelle stratégie militaire américaine mais également un sujet d'inquiétude à Washington. Interrogé sur l'objectif du Pentagone de capturer ou tuer Oussama Ben Laden et le numéro 2 d'el-Qaëda, Ayman al-Zawahiri, l'amiral a estimé que « franchement, ce n'est pas seulement Ben Laden ou Zawahiri, c'est l'ensemble du réseau qui doit être battu ».
Dimanche, M. Obama avait confessé à CBS que l'envoi de 30 000 soldats en renfort en Afghanistan avait été jusqu'ici « la décision la plus difficile » de sa présidence. « Il n'y a pas d'autre discours que j'ai prononcé qui m'ait à ce point pris aux tripes. » Il a en outre affirmé que les États-Unis auraient besoin de « davantage de coopération du Pakistan » pour lutter contre el-Qaëda. Les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, limitrophes de l'Afghanistan et échappant au pouvoir d'Islamabad, sont « l'épicentre de l'extrémisme violent visant l'Occident (...) et les États-Unis », a déclaré M. Obama.
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