Iran : Clinton laisse augurer "plus de pression" et des "sanctions"

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a laissé à son tour augurer vendredi "plus de pression" et "des sanctions" pour forcer l'Iran à se conformer à ses obligations en matière nucléaire.

"La communauté internationale continue de réellement vouloir dialoguer avec l'Iran, mais les gens vont maintenant se tourner vers d'autres pistes, telles qu'une pression plus forte, et des sanctions pour tenter de changer l'état d'esprit et le comportement" du régime de Téhéran, a-t-elle dit dans un entretien à la chaîne d'information qatariote Al-Jazira.

Avant la chef de la diplomatie américaine, son collègue de la Défense Robert Gates avait indiqué vendredi en Irak qu'il y aurait bientôt des "sanctions additionnelles et significatives" contre l'Iran.

Les Occidentaux ont déjà accentué la pression sur l'Iran jeudi en le menaçant d'engager début 2010 un nouveau processus de sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU, s'il continue de violer ses obligations internationales.

Mme Clinton a souligné que la récente condamnation de l'attitude de l'Iran par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait été également soutenue par la Russie et la Chine, deux pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU traditionnellement réticents à de nouvelles sanctions internationales contre l'Iran.

"Nous avons passé du temps à écouter, nous avons beaucoup travaillé à créer des intérêts communs, et nous l'avons fait dans un esprit de respect mutuel", a-t-elle affirmé.

Elle a aussi estimé que l'annonce par la République islamique qu'elle projetait de construire dix nouvelles usines d'enrichissement d'uranium "ne renforce pas la confiance".