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Le roi Abdallah II : Rifai nouveau Premier ministre avec un objectif de "transparence"

Le roi Abdallah II de Jordanie a nommé mercredi Samir Rifaï à la tête d'un gouvernement auquel il a fixé un objectif de "transparence" après la démission de Nader Dahabi, l'actuel Premier ministre très critiqué, a annoncé le palais royal.

Dans un message rendu public, le roi a demandé à son nouveau Premier ministre de prendre son temps pour former son cabinet, mesure rare dans un pays où la formation du gouvernement est généralement annoncée avec celle du Premier ministre.

"Nous voulons un gouvernement qui oeuvre avec confiance, en toute transparence, en tant que groupe uni au service du public, sans mollesse ni lenteur, ni frayeur de prendre des décisions même au risque de déplaire, ce qui nous a fait perdre dans le passé des chances de développement positif", a dit le roi dans sa lettre à M. Rifaï.

Les propos du roi constituent des critiques claires contre le gouvernement sortant, dont l'équipe économique en particulier connaissait des tensions internes qui avaient été rendues publiques. M. Dahabi, 63 ans, a démissionné mercredi sans expliquer sa décision.

Abdallah II a en outre demandé "l'amendement de la loi électorale" et l'organisation de législatives "honnêtes et transparentes", après les accusations de fraude ayant accompagné le scrutin de 2007.

Le nouveau gouvernement devra également "ramener la confiance des Jordaniens dans le législatif", la Chambre sortante étant la cible de critiques.

Les élections législatives devront se tenir "au dernier trimestre 2010", a souligné le roi qui a dissous le Parlement le 23 novembre, deux ans avant la fin de la législature. Mardi, il a émis un décret royal reportant la date du scrutin.

La Constitution jordanienne prévoit des élections tous les quatre ans, ou pas plus de quatre mois après la dissolution du Parlement. Mais elle donne au roi la possibilité de les retarder.

Enfin, le roi a demandé à son nouveau Premier ministre de "poursuivre le soutien aux Palestiniens afin qu'ils recouvrent leurs droits légitimes dans l'établissement d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale".

Samir Rifaï appartient à une famille d'hommes politiques proches du régime. Son père, Zeid Rifaï, actuel président du Sénat, a été Premier ministre à maintes reprises dans les années 1970 et 1980.

Agé de 43 ans, il a été ministre de la Cour entre 2003 et 2005. Depuis cette date il dirigeait le groupe financier émirati Dubai Capital.

"Les réformes politiques est désormais la priorité" du roi, a commenté pour l'AFP l'analyste politique Mohammed Masri, membre du Centre d'études stratégiques de l'université de Jordanie, qui s'inquiète toutefois des liens familiaux entre le Premier ministre et le président du Sénat.

"Dans l'avenir, cette situation pourrait créer des problèmes et affaiblir le gouvernement", a-t-il dit.

Cette inquiétude était partagée par le député Hamzeh Mansour, chef du bloc parlementaire sortant de l'opposition islamiste. "Avoir un père et son fils à la tête des pouvoirs législatif et exécutif est un risque" susceptible d'affaiblir le système politique jordanien, a-t-il affirmé.

Peu avant la nomination officielle de M. Rifaï, le nom de Nasser Lawzi, le chef de cabinet du souverain hachémite, était cité par des responsables jordaniens pour remplacer M. Dahabi.

Le roi Abdallah II de Jordanie a nommé mercredi Samir Rifaï à la tête d'un gouvernement auquel il a fixé un objectif de "transparence" après la démission de Nader Dahabi, l'actuel Premier ministre très critiqué, a annoncé le palais royal.
Dans un message rendu public, le roi a demandé à son nouveau Premier ministre...