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Moyen Orient et Monde - Iran

Nucléaire : Ahmadinejad exclut toute nouvelle négociation avec l’Occident

L’annonce par l’Iran de la prochaine construction de dix nouvelles usines d’enrichissement d’uranium n’est « pas du bluff », a affirmé Mahmoud Ahmadinejad lors d’une interview télévisée.             Photo AFP/Press TV

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a exclu hier soir de discuter du dossier nucléaire avec les Occidentaux et mis en garde quiconque serait tenté d'attaquer la République islamique.
« La question du nucléaire est réglée. Nous ne mènerons aucune discussion sur ce point. Il n'y a pas besoin de négociations », a-t-il déclaré à la télévision publique. Les Occidentaux tentent de longue date d'amener l'Iran à discuter de son accès au nucléaire, mais Téhéran s'est pour l'heure refusé à tout geste visant à rassurer la communauté internationale sur le caractère pacifique de son programme. Il a en outre envoyé un nouveau signal de défi, dimanche, en annonçant la mise en chantier prochaine de 10 nouveaux sites d'enrichissement de l'uranium, en plus de celui existant à Natanz et de celui en construction à Fordow, près de Qom. « Ce n'est pas du bluff. Nous ferons ce que nous avons dit », a assuré hier M. Ahmadinejad. Plus tôt en journée, l'AIEA a demandé à Téhéran de s'expliquer sur ces nouveaux sites, indiquant n'avoir toujours pas été informée par l'Iran sur cette question.
Téhéran réagissait au vote par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'une résolution condamnant la construction de la centrale de Fordow, dont l'existence a été divulguée récemment, et demandant l'arrêt immédiat des travaux. Habituellement plus flexibles que leurs partenaires occidentaux dans le bras de fer avec l'Iran, la Chine et la Russie ont voté ce texte. Signe de l'irritation croissante à Moscou, un haut responsable a prévenu hier que la Russie se joindrait à un éventuel consensus sur de nouvelles sanctions. La Chine continue pour sa part de plaider en faveur de négociations. « La Russie a commis une erreur en soutenant la résolution anti-iranienne et nous croyons que leur analyse sur ce point a été incorrecte », a dit M. Ahmadinejad.
Il a en outre souligné que son pays n'avait pas de comptes à rendre sur ses chantiers à l'agence onusienne s'il n'importait pas les technologies nécessaires à leur mise en œuvre. La communauté internationale a vivement réagi à l'annonce des futurs chantiers. Les États-Unis ont jugé ce projet inacceptable et susceptible de conduire à une intensification des pressions et un isolement plus grand de l'Iran. Mais le président iranien a dit qu'il ne craignait pas les sanctions qui pourraient être opposées à son refus de dialoguer et dirigées notamment contre son secteur stratégique du pétrole. « Des sanctions frappant le secteur énergétique ne marcheront pas (...). En l'espace d'une semaine, nous sommes en mesure de fabriquer l'essence que nous importons actuellement », a-t-il assuré.
Quant à l'isolement de son pays sur la scène internationale, M. Ahmadinejad a estimé que cette menace relevait d'une « guerre psychologique » et « qu'aucun pays ne peut isoler l'Iran ». L'échec de la politique de la main tendue du président américain Barack Obama, partagée avec la France ou la Russie à travers le plan de traitement de l'uranium soumis en octobre à Téhéran et rejeté en l'état par ce dernier, alimenterait les spéculations sur une attaque. Ni les États-Unis ni Israël, cible récurrente des menaces de M. Ahmadinejad, n'ont exclu par le passé de recourir à la force en dernier recours. « Les agresseurs regretteront leur acte dès qu'ils auront appuyé sur la gâchette », a prévenu M. Ahmedinejad. Il a en outre stigmatisé le comportement de M. Obama à l'égard de l'Iran : « Nous attendions qu'il apporte des changements, mais nous sommes préoccupés par le fait qu'il n'y parvient pas. Il a notamment beaucoup parlé de l'Iran, et nous avons toujours favorablement accueilli ses initiatives, et nous lui avons envoyé des messages. Si des occasions se présentent et s'il est honnête, nous ferons nous aussi un geste. Mais nous craignons qu'il n'y parvienne pas et que la même histoire ne se poursuive. »
Enfin, le diplomate japonais Yukiya Amano a officiellement pris ses fonctions de directeur général de l'AIEA, hier à Vienne, et a évoqué « un grand nombre de sujets difficiles et de défis » qui l'attendent.
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a exclu hier soir de discuter du dossier nucléaire avec les Occidentaux et mis en garde quiconque serait tenté d'attaquer la République islamique.« La question du nucléaire est réglée. Nous ne mènerons aucune discussion sur ce point. Il n'y a pas besoin de...

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