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Yémen : l'ingénieur japonais libéré huit jours après son enlèvement

L'ingénieur japonais enlevé le 15 novembre par les membres d'une tribu yéménite près de Sanaa a été libéré lundi, a annoncé le gouverneur de capitale, Nouman Douid.

Takeo Mashimo "a été libéré et se trouve actuellement en compagnie de chefs tribaux qui ont négocié son élargissement", a déclaré M. Douid à la presse.

Selon lui, la libération de ce Japonais, un coopérant, a été obtenue par des médiateurs tribaux contre la promesse de suivre l'affaire d'un proche des ravisseurs détenu sans jugement depuis deux ans par les autorités.

M. Douid n'a pas précisé quand l'otage serait rapatrié à Sanaa.

Ce dernier a été joint par téléphone par l'agence Kyodo.

"Je suis vraiment heureux d'avoir été relâché sain et sauf. S'il vous plaît, dîtes à ma famille que je vais bien", a réagi l'ancien otage.

Il a précisé s'être senti "très effrayé" au moment de l'enlèvement, "entouré par beaucoup d'hommes armés de fusils automatiques". Mais, "les jours passant, j'ai gardé mon calme", a-t-il poursuivi.

Cet ingénieur de 63 ans, qui travaille pour un programme d'aide au Yémen, avait été kidnappé dans la région d'Arhab, à 40 km au nord-est de Sanaa, alors qu'il était en route pour superviser la construction d'une école.

Des médiations tribales ont tout de suite été lancées pour obtenir sa libération mais les tractations ont pris du temps et un médiateur avait laissé entendre lundi matin que les ravisseurs n'étaient pas prêts à le libérer.

"Les ravisseurs affirment qu'ils ne relâcheront leur otage qu'en contrepartie de la libération par les autorités d'un membre de leur tribu emprisonné", avait déclaré à l'AFP ce médiateur, Mohamed Sawa.

Or, une source au sein des services de sécurité avait souligné que ce détenu, Hussein Abdallah Koub, 23 ans, était "un élément dangereux ayant combattu en Irak et à Nahr el-Bared", au Liban, et noté qu'il était "difficile de le relâcher".

Hussein Abdallah a été emprisonné pendant un an en Irak par les Américains, selon cette source. Il s'est ensuite rendu au Liban où il a participé au côté d'un groupuscule islamiste aux combats contre l'armée libanaise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared (2007).

De même source, il a ensuite été arrêté en Syrie avant d'être appréhendé à son retour à Sanaa.

Samedi, deux chefs tribaux servant de médiateurs entre les ravisseurs et les autorités yéménites avaient affirmé que l'otage était passé des mains des tribus de la région d'Arhab à celles de membres d'Al-Qaïda.

Mais l'ambassade du Japon à Sanaa avait démenti lundi.

"Il se trouve toujours au même endroit", avait assuré à l'AFP le Premier secrétaire pour les Affaires politiques et économiques, Aki Yami.

L'ambassadeur du Japon au Yémen, Masakazy Toshikage, avait été reçu dimanche par le vice-Premier ministre pour les Affaires de la Défense, Rachad al-Alimi.

M. Aki Yami s'était refusé à tout commentaire sur les efforts pour la libération de l'otage, soulignant qu'ils étaient menés par les autorités yéménites et que sa chancellerie n'avait pas de contact direct avec les chefs des tribus des ravisseurs.

"Ils veulent parler aux autorités yéménites, et non au Japon", avait-il dit.

Les tribus au Yémen ont l'habitude d'enlever des étrangers pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 étrangers ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité d'entre eux ont été libérés sains et saufs.

Mais le sort de cinq Allemands et d'un Britannique, enlevés en juin dans le nord du Yémen, reste inconnu. Les six captifs faisaient partie d'un groupe de neuf personnes prises en otage dans la région de Saada, fief de la rébellion zaïdite, dont trois --deux Allemandes et une Sud-Coréenne-- ont été tuées.

L'ingénieur japonais enlevé le 15 novembre par les membres d'une tribu yéménite près de Sanaa a été libéré lundi, a annoncé le gouverneur de capitale, Nouman Douid.
Takeo Mashimo "a été libéré et se trouve actuellement en compagnie de chefs tribaux qui ont négocié son...