Le représentant de l'Iran à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, estime dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel que Téhéran est prêt à enrichir son uranium lui-même, tout en réaffirmant sa volonté de discuter.
"Nous n'accepterons pas de chantage avec notre problème de combustible: si l'étranger ne nous aide pas, nous serons contraints d'enrichir par nous-mêmes notre uranium", a-t-il assuré dans le magazine samedi.
L'Iran a un besoin urgent d'un surplus de combustible pour un réacteur à Téhéran, a-t-il ajouté. "200 hôpitaux en sont dépendants", selon lui.
Son pays est néanmoins prêt "à de nouvelles discussions concernant les démarches concrètes" pour un échange d'uranium, selon lui.
L'Iran a annoncé mercredi son refus de transférer à l'étranger son uranium faiblement enrichi et a appelé à une nouvelle réunion à Vienne avec les grandes puissances, signifiant ainsi son rejet de la proposition faite par l'AIEA il y a près d'un mois.
Selon des diplomates occidentaux, le projet d'accord prévoyait le transfert vers la Russie d'une grande partie de l'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%), pour qu'il y soit enrichi davantage avant d'être transformé en France en combustible pour un réacteur de recherche à Téhéran.
La question de l'enrichissement est au centre du bras de fer entre l'Iran et les puissances du groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) qui redoutent que Téhéran n'utilise l'uranium à des fins militaires.
Le transfert de l'uranium enrichi iranien vers l'étranger permettrait d'apaiser les inquiétudes internationales sur le programme nucléaire iranien en assurant un plus grand contrôle des stocks iraniens.
"Nous n'accepterons pas de chantage avec notre problème de combustible: si l'étranger ne nous aide...
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