Tensions entre l’Égypte et l’Algérie

Les tensions entre Le Caire et Alger autour du match de qualification pour le Mondial 2010 - remporté par les Algériens - ont débouché sur une crise diplomatique. L'Égypte a rappelé hier son ambassadeur en Algérie pour « consultations », après des agressions contre des supporteurs de son équipe de football au Soudan, où les Pharaons ont perdu face à l'Algérie en qualification au Mondial 2010. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué avoir également fait part à l'ambassadeur d'Algérie, Abdelkader Hadjar, de « l'indignation extrême de l'Égypte face aux agressions de ressortissants algériens contre des ressortissants égyptiens » après le match à Khartoum, remporté 1-0 par les « Verts ». M. Hadjar avait déjà été convoqué la semaine dernière par le ministère après que des supporteurs algériens eurent attaqué des locaux de sociétés égyptiennes à Alger. L'Égypte s'est également dit « scandalisée » après que des citoyens égyptiens résidant en Algérie eurent fait état d'attaques et d'intimidations à leur encontre, selon le communiqué. Dans une interview à la télévision publique égyptienne, le ministre égyptien de la Santé, Hatem el-Gabali, a indiqué pour sa part que 21 Égyptiens avaient été blessés au Soudan, précisant qu'il s'agissait de « blessures légères ». Des incidents avaient également éclaté au Caire en marge d'un précédent match Égypte-Algérie disputé samedi dernier. Le bus transportant l'équipe algérienne à son arrivée au Caire, trois jours auparavant, avait été attaqué à coups de pierres et trois joueurs avaient été blessés.
De leur côté, les autorités soudanaises ont convoqué l'ambassadeur égyptien pour exprimer leur mécontentement à la suite de la diffusion, par des médias égyptiens, de témoignages de supporteurs égyptiens affirmant que la police soudanaise ne les avait pas protégés contre « les agressions des Algériens ». « Ce qui s'est produit n'aura aucun impact négatif sur les relations spéciales entre le Soudan et l'Égypte », des alliés traditionnels, a déclaré à l'AFP l'ambassadeur égyptien à Khartoum, Afifi Abdel Wahab, à l'issue de sa convocation.