Alors qu'une réunion pour sceller les nominations de président du Conseil européen et de haut représentant de l'UE aux Affaires étrangères était à l'origine espérée dès cette semaine, il a décidé de convoquer un sommet des chefs d'État et de gouvernement européens seulement le 19 novembre au soir à Bruxelles. Le choix pour ces fonctions emblématiques du traité de Lisbonne se révèle compliqué, faute de personnalité faisant consensus. Londres ne facilite pas les choses en continuant à soutenir mordicus son ancien Premier ministre Tony Blair pour prendre la tête de l'UE, malgré les critiques dont il fait l'objet. M. Reinfeldt a expliqué que son objectif était d'arriver le 19 novembre avec « un seul nom pour chaque poste ». Mais il n'a pas exclu, faute de consensus, de devoir en passer par un vote à la majorité qualifiée des États, voire même que d'autres personnalités que celles proposées par lui l'emportent au final, le 19 au soir. Il lui faut trouver la formule magique pour contenter tout le monde en Europe, en tant compte des différents équilibres à respecter, « gauche-droite, "petits" et "grands" pays, Est-Ouest, Nord-Sud, homme-femme ». « Cela prendra du temps » pour parvenir à ce point d'équilibre, a-t-il dit.
L'impatience grandit à mesure que les tractations piétinent, notamment du côté de la France, qui voulait aller vite. Le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a regretté mardi que l'Europe ait déjà « perdu une semaine », ce qui « n'est pas un bon signal ».
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